Bonjour Giovanni, vous avez remporté cette année le Coupe d'Italie, était-ce l'objectif principal de la saison après la non-participation au Tour d'Italie cette année ?
Bonjour, notre objectif principal était en effet de remporter la Coupe d’Italie, car pour nous, la participation au Giro est fondamentale, et ce qui est important, c'est que nous avons de plus réussi à remplir cet objectif prioritaire avec une équipes de jeunes coureurs. Beaucoup de néo-pros, mais aussi de talentueux garçons comme Cattaneo, qui sont passés pros il y a quelques années, et qui commencent seulement à donner le meilleur d'eux-mêmes.
Quel a été le meilleur moment pour toi de la saison, et pourquoi ?
Je dirais que mon plus beau moment, ça a été justement la victoire de Cattaneo lors du Tour de Provence, un véritable pari gagné le concernant.
La confirmation cette année, ça a aussi été Egan Bernal, qui a montré toute l'étendue de son talent, l'attendiez-vous à ce niveau, et que peut-il viser l'an prochain chez Sky ?
L’an prochain nous perdrons Egan Bernal, un grand talent que nous verrons sûrement dans les prochaines années au sommet du cyclisme mondial, car il a encore une grande marge de progression.
Il était sous contrat chez Androni jusqu'en 2020, quelle a été la compensation financière reçue le concernant ?
Son contrat était jusqu'en 2019, mais je ne m'occupe pas de la partie commerciale de l’équipe, ce qui fait que je ne connais pas le prix du rachat du contrat. Une chose est sûre, l'UCI devrait penser à insérer des règles concernant le transfert des coureurs, comme dans le football. Il faut récompenser les équipes comme la nôtre qui font des paris en prenant des jeunes inconnus, et qui les font grandir, en les portant au top niveau.
En dehors de Bernal, on a également vu de jeunes italiens briller cette année, comme Vendrame et Ballerini, quels seront leurs objectifs en 2018 ?
Certes, nous perdons Egan Bernal, mais il nous reste de très bons jeunes coureurs comme Ballerini, Vendrame, Masnada et Cattaneo qui ont tous un grand avenir devant eux.
On a également vu un Ivan Sosa montrer de belles choses, quel est son potentiel ?
Ivan Sosa est un excellent coureur qui est en pleine progression. Il a de très belles facultés, et nous verrons ce que lui réservera l'avenir.
Palini n'a lui pas réussi à confirmer une belle année 2016, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné avec lui ?
Palini est un bon sprinteur, mais il ne réussit malheureusement pas toujours à associer ses capacités physiques à la concentration nécessaire pour être au top au niveau du professionnalisme.
L'an prochain, vous allez accueillir deux nouvelles recrues, Chirico et Belletti, peux-tu nous expliquer ce qui vous a convaincu de les recruter ?
Belletti et Chirico sont athlètes d'un bon niveau, qui pour un motif ou pour un autre ont perdu leur motivation. Le changement d’équipe leur permettra d'en retrouver de nouvelles, et d'être à nouveau compétitifs.
Pour conclure, un mot sur le cyclisme italien, qui n'a toujours pas d'équipe World-Tour, faut-il s'inquiéter à ton avis ?
Le cyclisme italien est en crise depuis quelques années. Les motifs sont nombreux, et nous espérons tous un avenir meilleur.
Propos recueillis par Mylène Terme