Une semaine après son 4ème titre de Champion d’Estonie sur route, Mihkel Räim (Burgos-BH) revient sur son début de saison au sein de la formation espagnole.
Mihkel, cette victoire sur le Championnat National, c’est une petite délivrance après ce début de saison en demi-teinte ?
Oui, tout à fait. J’espère que cette fois, et à partir de maintenant, ma saison va vraiment commencer.
En rejoignant les rangs de la formation Pro Continental Burgos-BH, tu nous avais dit, lors de notre précédente interview (lire ICI), que tu voulais prouver que tu avais toujours bien les capacités physiques pour performer à un tel niveau. Es-tu déçu de ta première partie de saison ?
Bien entendu. Les choses ne se sont pas passées comme je l’espérais. J’ai malheureusement eu le Covid et suite à cela, j’ai eu un problème au niveau du diaphragme qui a duré au moins 6 mois. Cela a affecté mes performances mais pire, on n’en trouvait pas la solution. Finalement, la première course où j’ai pu m’aligner sans problème a été le Tour de Turquie en avril.
Tu as connu le WorldTour avec Israel Start-Up Nation, la Continentale avec la formation polonaise HRE Mazowsze Serce Polski et à présent l’UCI Proteam avec Burgos-BH. Quelles sont les grandes différences entre ces 3 catégories d’équipe tant au niveau de l’entrainement, du suivi des coureurs que de l’organisation interne ?
C’est très simple. En réalité, tout est lié au budget de l’équipe. Au plus le budget de l’équipe est important, au plus l’équipement est performant et il en va de même au niveau de l’organisation. Et par conséquent, quand tu es dans une plus petite équipe, tout est calculé pour limiter les frais et pour qu’on ne dépense pas l’argent dans des futilités.
Quel est ton programme pour la deuxième partie de la saison ?
Pour l’instant, c’est difficile à dire. Rien n’est encore vraiment planifié. Néanmoins, je devrais participer au Tour du Portugal mais après, tout reste possible.
Même si le parcours des Mondiaux en Australie n’est pas taillé pour toi, espères-tu faire partie de la sélection estonienne ?
Je vais te donner mon ressenti. Je suis quasi certain que l’Estonie n’enverra pas une équipe masculine élite à Wollongong. Il ne devrait y avoir que des Juniors, des U23 et quelques femmes. La raison ? Un tel déplacement est très onéreux pour une fédération.
Ton équipe participera au prochain Tour d’Espagne. Espères-tu faire partie de la sélection finale ?
Cruel dilemme…Difficile à dire..D’un côté, j’aimerais à nouveau participer à un ‘Grand Tour’ mais d’un autre côté, j’aimerais pouvoir découvrir d’autres courses. Néanmoins, la décision ne m’appartient pas puisque le choix final sera fait par la direction de l’équipe.
Une victoire d’étape sur la Vuelta, ce serait la consécration de ta carrière ?
Absolument. Y penser et la vouloir, c’est une chose mais le faire, ça, c’est autre chose. Avec le nombre de sprinters sur une telle épreuve, c’est très difficile à réaliser.
Allez, pour finir l’interview, la question piège..Quel sera le podium final du Tour de France ?
Victoire de Jonas Vingegaard devant Geraint Thomas et Sepp Kuss.
Interview réalisée par Christian Hiernaut
Credit Photo : Website Burgos-BH