Après Maxence Place, c'est au tour de Noa Isidore, lui aussi pensionnaire de l'équipe Ag2r-Citroen U19 de se prêter au jeu des questions/réponses avec Velo-Club dans le cadre de notre série dédiée aux champions de demain.
Bonjour Noa, peux-tu tout d’abord te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour à tous je m’appelle Noa Isidore, j’ai 17 ans j’habite à Troyes dans l’Aube. Je suis lycéen en classe de terminale générale avec comme spécialités Histoire-Géographie, Géopolitique & Sciences politiques et SES (Sciences économiques et sociales). Je suis cycliste Junior 2 licencié à l’UV Aube et également dans la filière AG2R Citroën Team U19.
A quel âge as-tu découvert le vélo, et qu’est-ce qui t’as donné envie de pratiquer ce sport ?
Depuis tout petit je savais que je voulais faire du vélo car c’est une histoire de famille chez moi, on a ça dans le sang. Tout le monde fait du vélo mon père, mes deux grands pères, mon oncle, mon cousin… Mon père voulait d’abord que je fasse d’autres sports pour essayer, j’ai donc commencé les compétitions cyclistes en Benjamin 1 en 2015. Le cyclisme est donc ma plus grande passion depuis tout petit.
Y’a t-il un coureur que tu admirais quand tu étais plus jeune ?
Le coureur que j’admirais et que j’admire encore même s’il est retraité est Alberto Contador, c’est un coureur avec beaucoup de panache et toujours à l’attaque. C’est le cyclisme que j’aime. Je me suis d’ailleurs promis de faire sa célébration si j’arrive à gagner ma première belle course.
L’an passé, pour ta première année chez les juniors, et malgré un effectif très compétitif, tu as réussi à signer de nombreuses belles performances, t’attendais-tu honnêtement à briller dès les J1 ?
Pour être honnête, non je ne m’attendais pas à réaliser une si belle saison, je savais que j’avais des qualités mais dans ma tête je ne pensais pas à être aussi performant, ma progression est due en particulier à AG2R Citroën U19 TEAM qui m’a permis de faire des courses internationales et d’avoir un entraînement parfait. Cela étant, je me dis surpris mais je ne devrais pas, je me donne les moyens de réussir, je suis très rigoureux à l’entraînement, je suis sérieux dans ce que je fais, donc le travail paye. Je suis un compétiteur et je n’aime pas perdre j’essaye de faire le maximum pour être satisfait de mes performances.
Quelle est ta meilleure perf’ l’an passé, celle dont tu es le plus fier et pourquoi ?
Ma performance qui m’a le plus marquée l’année dernière est le Tour du Valromey et en particulier l’étape 4 et 5. Sur la 4ème étape je prends la 2ème place et ça a été le déclic dans ma saison 2021. Je me suis prouvé que je pouvais jouer la gagne au niveau international, et sur l’étape 5 le lendemain je fais toute la course en échappée avec des coureurs très costauds, où j’ai pris énormément de plaisir à aider mon leader Romain Grégoire dans le final de l’étape pour qu’il gagne le classement général final. Et forcément ma sélection en équipe de France pour les championnats d’Europe qui est un excellent souvenir.
« Ne m’appelez pas Poulidor » dis-tu pour le mag de l’équipe, objectif numéro un la victoire en 2022 ?
Oui en 2022 le principal objectif sera de gagner une belle course internationale au minimum. Après, à voir, comment ma progression va se faire mais c’est sur que si je suis dans la même lancée qu’en 2021 je ferai tout pour chercher le maximum de victoires, surtout me faire plaisir et donner le sourire au boss Alexandre Chenivesse.
Quelles sont justement les courses que tu as ciblé pour la saison à venir ?
Pour la saison 2022 je vise en particulier les championnats du Monde, Europe et France. Je vise également le Tour du Valromey et des classiques belges comme le Tour des Flandres et le Grand Prix E3.
Tu dis ne pas être attiré par les pavés, qu’est-ce qui fait que ce genre de course ne retient pas ton attention ?
Les courses pavés plates ne m’attirent pas forcément car ce n’est pas mon profil, puis les pavés ça casse le corps, les secousses etc. Ce n’est pas du tout agréable. Il y a également une certaine technique à avoir pour passer les pavés et quand vous ne l’avez pas comme moi vous n’avancez pas ;)
J’imagine que dans un coin de ta tête, 2023 est déjà un peu présent, est-ce que pour toi l’idéal c’est de passer pro rapidement, ou bien de prendre le temps de digérer le passage entre les juniors et l’élite via les U23 ?
Cela va dépendre de cette saison et de mon niveau mais je pense que le mieux pour moi est de faire 1 ou 2 saisons en élite chez les U23 (si possible) pour passer étape par étape et devenir pro par la suite, mais cela sera vraiment dans le meilleur des cas. Continuer en élite me permettrait de poursuivre mes études. Pour passer pro, le chemin est encore très long et difficile c’est sûr que je donnerai le meilleur de moi-même pour réaliser ce rêve.
Pour conclure, on a pour habitude de poser la question à tous les jeunes talents, si tu ne pouvais gagner qu’une course dans ta carrière, laquelle choisirais-tu et pourquoi ?
Je répondrai le Tour de France car ça marque tout le monde et que c’est la plus belle course au monde. Quand tu le gagnes, 100 ans après on en parle encore.
Propos recueillis par Charles Marsault (crédit photo : Gus Sev)