Après Martin Lopez, c'est au tour de Maxence Place, le jeune coureur belge de la formation Ag2r-Citroen U19 de se prêter au jeu des questions/réponses dans le cadre de notre série d'interviews dédiées aux champions de demain.
Bonjour Maxence, peux-tu tout d’abord te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, je m'appelle Maxence. Je vis en Belgique plus précisément à Mettet, près de Namur, je suis junior 2 affilié au club de Sprint 2000 Charleroi et je fais également partie de la filière AG2R CITROËN U19 TEAM. Je porte également les couleurs de la sélection wallonne ainsi que celles de la Belgique. Au niveau scolaire je suis en rhéto (équivalent terminale) en option Sciences et langues.
A quel âge as-tu découvert le vélo, et qu’est-ce qui t’as donné envie de pratiquer ce sport ?
J’ai toujours aimé faire du VTT avec mon papa ou mes potes pour le plaisir, mais surtout regarder le tour de France pour Chris Froome, qui est mon idole. J’ai d’ailleurs assisté à son premier sacre sur les Champs Élysées et j’ai commencé le vélo à l'âge de 12 ans.
En complément du vélo, tu souhaites poursuivre tes études après le lycée, quelle importance cela revêt pour toi de mener les deux de front ?
Je veux vraiment continuer à faire des études car c’est important pour moi d’avoir un plan B si jamais les choses ne se passent pas comme je le voudrais dans le vélo, ou même rebondir après dans autre chose. Cela me permet également de garder un contact social avec des gens extérieurs au monde du vélo, ce qui est important pour une certaine stabilité je pense.
Il y a quelques jours, tu as reçu la chaîne Sporza chez toi pour un reportage, est-ce qu’on ressent déjà de la pression médiatique chez les juniors désormais, où on s’intéresse très tôt à toi ? Comment tu vis tout ça ?
Ça fait extrêmement plaisir de savoir que mes efforts finissent par payer et qu’il y ait de l’engouement autour de moi et encore plus quand cette reconnaissance vient du nord du pays. La pression médiatique chez les juniors est de plus en plus présente car les équipes pros viennent dénicher les futurs coureurs de demain. Personnellement, je ne ressens aucune pression, mais c’est sûr que j’ai peur de ne pas être au rendez-vous, mais d’un autre côté, ça me motive encore plus et cela me donne envie de toujours faire mieux.
Lors du portrait dressé par ton équipe sur son magazine, on te définit comme un puncheur, est-ce là ton meilleur terrain ?
C’est sûr que je m’exprime plutôt bien sur des côtes type Ardennais et je pense avoir également de bonnes qualités pour le contre la montre, mais j’aimerais davantage travailler en haute montagne pour devenir un coureur de courses par étapes. Mais après tout, Michael Schumacher a dit un jour; je ne dis pas mes points forts pour ne pas paraître arrogant et je ne dis pas mes points faibles car c’est à mes adversaires de les trouver.
L’an passé, pour ta première année chez les juniors, et malgré un effectif très compétitif, tu as réussi à signer de nombreuses belles performances, t’attendais-tu honnêtement à briller dès les J1 ?
Je savais que la catégorie me conviendrait mieux de part la longueur des courses, des parcours plus exigeants ainsi qu’un niveau international très élevé. Je travaille toujours mieux dans la difficulté. Mais je ne m’attendais vraiment pas à performer d’une telle manière surtout que j’avais coché 2021 comme une année d’apprentissage. Ce fut vraiment une belle surprise et je le dois en grande partie à la structure AG2R
Quelle est ta meilleure perf’ l’an passé, celle dont tu es le plus fier et pourquoi ?
Je pense que la Philippe Gilbert reste la plus belle, elle était la cerise sur le gâteau d’une fin de saison vraiment satisfaisante et puis elle est au nom d’un des deux coureurs qui m’a fait aimer et commencer le vélo ce qui est d’autant plus beau.
Quelles seront les ambitions cette année, as-tu déjà coché des courses que tu voudrais remporter ?
Évidemment, l'objectif sera de continuer sur ma lancée de la saison dernière et de jouer un maximum les premiers rôles. Je compte bien lever les bras sous le maillot AG2R CITROËN sur une grosse course, ce que je n’ai pas eu l’occasion de faire l'an passé, mais surtout de faire gagner mon ami et coéquipier Noa Isidore !!
Pour conclure, on a pour habitude de poser la question à tous les jeunes talents, si tu ne pouvais gagner qu’une course dans ta carrière, laquelle choisirais-tu et pourquoi ?
Le Giro évidemment, pour l’Italie un pays auquel je suis très attaché étant donné que j’ai des origines italiennes du côté de ma mamie qui me fait les meilleurs repas italiens soit dit en passant.
Propos recueillis par Charles Marsault (crédit photo : Gus Sev)