Vous venez d’acquérir un capteur de puissance, ou vous envisagez de le faire ? Bravo, c’est le meilleur investissement qui soit pour rationaliser votre entraînement.
Seulement, au départ, du moins sur les premières sorties, vous êtes contraint de lire les données « en aveugle » : « je roule souplement sur le plat à 150W » ; « je monte une côte sans trop forcer à 250W » ; « à 300W j’ai mal aux jambes ». Si vous en restez là votre investissement sera inutile. En effet, que signifient ces données ? Si elles sont isolées … rien.
Dans un premier temps continuez à vous entraîner normalement, jusqu’à collecter une base de données assez importante, afin de maîtriser l’outil et de comprendre les données. Vous surveillerez les records battus régulièrement.
Régulièrement (mais pas chaque semaine !) procédez à des tests sur 5’ et 20’. A partir de ces données vous allez déterminer les intensités cibles pour travailler à PMA et « au seuil » (détermination du « FTP »)
Sans rentrer dans des données trop complexes (rapport poids / puissance, détermination de votre profil physiologique) un capteur de puissance va permettre trois choses principales :
travailler aux bonnes intensités. A PMA par exemple votre cardio va toujours vous indiquer une FC correspondante à 90 à 100% de votre FCMax alors qu’il ne révèle pas la performance effectivement réalisée, alors que le capteur de puissance va révéler (ou non) que vous êtes à la cible, au-dessus, ou en dessous
mettre en avant une progression : un logiciel comme Garmin Connect ou Strava détecte automatiquement de nouveaux « records puissance »
avec l’expérience vous saurez mieux gérer votre effort, notamment en col sur les cyclosportives, en veillant à ne pas dépasser une certaine puissance.
Il faut bien comprendre que tout ceci demande du temps, de l’expérience, et un certain investissement personnel pour s’intéresser aux données. L’achat d’un capteur de puissance sans mener de réflexion par rapport aux données sera tout à fait inutile.
Benoit VALQUE