Avant l’arrivée des nouvelles technologies, entendons par là l’apparition des plateformes permettant de pédaler « en ligne » chacun menait sa préparation, sur route et sur home trainer. Ainsi chacun gérait sa charge d’entrainement, c'est-à-dire son volume (son kilométrage) et son intensité.
Si le progrès est une bonne chose, notamment par rapport au côté ludique de ces plateformes, il faut bien garder à l’esprit qu’elles ne sont pas sans danger. A savoir qu’elles peuvent aller à l’encontre d’une préparation réfléchie. Voici donc les points sur lesquels il vous faut impérativement rester vigilant.
1/ Les séances longues sur home trainer
Il devient facile de passer 1h30 voire 2h sur home trainer, notamment en gravissant un col (de manière virtuelle). Or on sait que la déshydratation est rapide sur home trainer, puisque l’organisme n’est pas capable d’assimiler autant d’eau qu’il n’en perd par la sudation.
2/ Les règles de base de l’entraînement peuvent passer au second plan
En multipliant les sorties et courses virtuelles vous pourriez perdre le fil avec l’entraînement, la préparation, la progressivité, et donc la progression. Le risque c’est de ne plus faire « que ça » durant l’hiver car c’est plus ludique, donc plus facile.
3/ La comparaison permanente avec autrui
Inutile de faire un dessin, c’est un danger en soit puisqu’en voulant sans cesse s’accrocher on peut aisément glisser vers l’excès d’intensité. Or pour progresser il faut respecter ses propres zones d’intensité (en FC ou en puissance).
4/ L’entrainement qualitatif passe au second plan
Chacun sait que la progression passe par le développement des qualités cyclistes de base, parmi lesquelles la vélocité, la force, l’explosivité, les changements de rythme, et le développement de la PMA pour les plus aguerris.
Or les plateformes connectées ne sont pas adaptées pour faire ces séances qualitatives puisque l’on a tendance à ne plus faire que du travail « de rythme »
5/ L’excès du travail de « seuil » au sens large
Conséquence immédiate du point précédent l’équilibre entre « travail foncier » et « travail en intensité » (pour simplifier) est rompu. Cela peut vous amener très vite à un haut niveau de forme, mais ce pic de forme va très vite retomber si le socle n’est pas suffisant (socle foncier mais aussi cycle de force en amont)
6/ Un risque de fatigue accru
Au final la multiplication des séances d’intensité (sorties collectives, courses virtuelles) peut engendrer un manque de récupération. En effet, vous pouvez glisser assez aisément vers la fatigue, voire le surentraînement si vous n’êtes pas vigilant.
Au final la bonne méthode consisterait donc à utiliser ces plateformes de manière très raisonnée, et sans excès.
