Après Hugo Toumire et Magnus Sheffield, c'est au tour de Marco Brenner de se prêter au jeu des questions/réponses pour notre série d'interviews dédiées aux champions de demain.
Bonjour Marco, peux-tu tout d’abord te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour à tous, je m’appelle Marco Brenner, j’ai 17 ans, et je cours actuellement pour la structure U19 de l’équipe Bora-hansgrohe, dénommée Team Auto Eder Bayern, et qui est principalement tournée vers la route. 2019 a été ma première saison chez les juniors, et c’était une année très réussie. Ma plus grande réussite a certainement été la médaille de bronze remporté lors des championnats du monde disputés au Yorkshire. J’ai également obtenu pas mal de bons résultats sur les courses par étapes.
Quand as-tu commencé le vélo ?
J’ai débuté lorsque j’avais 6 ans. Mon père était également un cycliste, ce pourquoi j’ai été motivé assez tôt par l’idée de faire du vélo. J’ai par ailleurs commencé la compétition de bonne heure, mais pas en Allemagne, car il n’y a pas de courses pour les jeunes enfants. Nous sommes donc allés de nombreuses fois en Italie, ma seconde maison, où j’ai participé à ma première course de VTT. Je me souviens que je m’étais énormément amusé, et j’ai donc poursuivi dans cette voie, en démarrant rapidement sur la route, une décision que je ne regrette vraiment pas.
Tu l’as dit, tu as obtenu pas mal de bons résultats cette année, mais quelles sont les courses qui te conviennent le mieux à ton avis ?
Pour l’instant, je me sens bien sur les courses par étapes. J’aime les étapes de montagne, et les chronos me conviennent bien. C’est pourquoi je me vois comme un coureur complet même si on verra bien de quoi le futur sera fait.
Tu as gagné deux cross récemment, est-ce une discipline que tu apprécies également ?
J’aime beaucoup le cyclocross mais ce n’est pas ma principale priorité, ce sera toujours la route. Pour moi, le cyclocross c’est juste une parfaite alternative à la route pour l’hiver, et cela me permet aussi de travailler sur les accélérations et les attaques en condition de course. Et bien entendu, c’est aussi beaucoup de plaisir, surtout quand je peux gagner comme ce fut le cas lors du Super Cross de Munich.
Pour revenir à la route, tu as remporté plus de 10 succès cette année, alors que tu n’étais que J1, t’attendais-tu à ça ?
J’avais déjà pu gagner beaucoup de courses chez les cadets, ce qui m’a donné pas mal de confiance au moment d’aborder la saison. Néanmoins, démarrer dans une nouvelle catégorie, c’est toujours un peu faire un pas vers l’inconnu, mais heureusement, j’ai pu être compétitif tôt dans la saison, ce qui m’a permis de fixer des objectifs plus élevés assez rapidement.
Quel est ton meilleur souvenir cette saison ?
C’est certainement la médaille de bronze obtenue sur le chrono des championnats du monde en Septembre. C’était ma première sur les mondiaux juniors, et remporter une médaille pour ma première année, ce résultat a beaucoup compté pour moi. C’était vraiment un moment spécial. En plus de ça, j’évoquerais le Tour du Pays de Vaud et le GP General Patton.
Comme on l’a évoqué, tu as beaucoup gagné cette année, mais quels seront les objectifs en 2020 ?
Après avoir remporté le bronze sur les mondiaux, je voudrais faire mieux l’an prochain. Je souhaite également rester en bonne condition toute l’année, et faire une saison réussie comme en 2019. En plus de ça, Paris-Roubaix sera un gros objectif pour moi, même si je me concentrerai également sur les courses par étapes.
Ces derniers temps, on a vu pas mal de juniors passer directement chez les pros, quel est ton avis sur la question ?
C’est une question difficile. Bien entendu, je veux devenir professionnel un jour, mais je n’ai pas de timing spécifique par rapport à ça. Donc si cela arrive vite je serais évidemment très content, mais d’un autre côté, ça ne me gênerait pas non plus de faire quelques années au sein de la catégorie U23.
Pour finir, on a l’habitude de poser la question à tous les jeunes coureurs, si tu ne pouvais gagner qu’une course dans ta carrière, laquelle choisirais-tu ?
Je choisirais le Tour d’Italie. Et pas seulement parce que ma mère est italienne, j’aime vraiment la course pour sa diversité et sa difficulté.
Propos recueillis par Charles Marsault