Passé très tôt professionnel, le jeune coureur polonais Alan Banaszek s'affirme au fil des mois comme la nouvelle révélation du cyclisme polonais. Afin d'en savoir un peu plus sur son parcours, Velo-Club.net l'a rencontré dans le cadre des interviews dédiées aux "Champions de demain".
Bonjour Alan, peux-tu tout d'abord nous dire quand tu as débuté le vélo, et pourquoi tu as choisi de pratiquer ce sport ?
Lorsque j'étais enfant, mon père m'emmenait avec lui lorsqu'il se rendait sur le vélodrome, où il roulait avec ses amis, et un jour j'ai décidé de monter à mon tour sur un vélo. Le vélo a toujours été présent dans ma famille, et j'ai ça dans le sang. (ndlr : son oncle, Dariusz Banaszek, est un ancien coureur, et actuellement président de la Fédération Polonaise de Cyclisme).
Avant d'évoquer tes performances, peux-tu dire à nos lecteurs quel type de coureur tu penses être ?
Je suis un coureur rapide, qui apprécie les finals rapides et techniques. J'aimerais également diriger ma carrière vers les classiques du nord.
Tu as choisi de rejoindre très tôt les rangs professionnels, peux-tu nous dire pourquoi tu as privilégié cette option, plutôt qu'une équipe U23 ?
L'encadrement de l'équipe CCC Sprandi-Polkowice ne me met aucune forme de pression, et c'est quelque chose de très important pour moi. Grâce à cela, j'évolue dans un environnement qui me permet de progresser, et d'accumuler de l'expérience. Aller dans une équipe U23, aurait pu être également une bonne idée, mais à l'époque, je n'avais pas vraiment d'offres concrètes de la part de ces équipes.
En 2016, pour ta première saison chez les espoirs, tu as obtenu de très bons résultats, t'attendais-tu à évoluer à ce niveau ?
Pour être honnête, le niveau des plus prestigieuses courses juniors auxquelles j'ai participé n'affichent pas un niveau beaucoup moins élevé que les courses élites. Lorsque j'ai réalisé cela, j'ai su que je pourrai obtenir des bons résultats, ce qui fait que je n'ai pas vraiment été surpris par mes performances l'an passé.
La saison 2017 a également bien débuté pour toi, puisque tu as notamment signé un top 10 à Nokere-Koerse. Que penses-tu du niveau des courses belges, est-ce plus dur que ce que tu as vu l'an passé ?
Mon début de saison a été plutôt intéressant. Comme nous le savons tous, les courses en Belgique sont assez uniques, et une course plate peut-être aussi épuisante qu'une étape de montagne avec une arrivée au sommet. Le niveau est très élevé, et c'est très nerveux au sein du peloton, car tout le monde veut être présent à l'avant. Il n'y a pas vraiment de respect pour les autres sur les courses en Belgique, et tout le monde se bat violemment pour conserver sa position.
Quels seront tes objectifs pour la suite de la saison ?
Les championnats d'Europe et les mondiaux me correspondent bien, et c'est donc là que je veux être au meilleur de ma forme, afin d'obtenir de bons résultats.
Ton équipe va participer au Giro cette année. Souhaites-tu faire parti de l'effectif, ou tu penses que c'est trop tôt pour toi ?
Je ne pense pas que ce soit trop tôt pour moi, j'ai juste des objectifs différents cette année. Si je devais aller sur le Tour d'Italie, je devrais me préparer de mon mieux, et mettre en valeur mes qualités sur les courses italiennes. Mon plan pour la saison est différent, et il n'y a aucun intérêt pour moi de courir le Giro cette année.
Pour conclure, quid de la suite, si tu pouvais ne gagner qu'une course, laquelle choisirais-tu ?
Si j'en ai l'opportunité un jour, j'aimerais gagner Paris-Roubaix.