Bonjour Roman, peux-tu tout d’abord nous dire comment s’est déroulée ta préparation hivernale ?
La préparation s’est bien passée, et je me sens très bien actuellement. Dieu merci, je n’ai eu aucun virus pendant l’hiver, et j’espère que cela va continuer durant toute la saison. En devenant plus âgé, chaque souci de santé pendant la pré-saison peut devenir un problème. En tout cas pour l’instant tout va bien, je me suis beaucoup entraîné, je suis bien affûté, et j’attends avec impatience les échéances qui m’attendent cette année.
Quel va justment être ton programme pour ce début de saison ?
J’ai débuté à Valence, comme vous l’avez vu, et désormais, c’est le Tour de Murcie qui se profile devant moi. Concernant la suite, je connais mon programme, mais l’équipe a décidé de ne pas communiquer ces informations aux médias plus de quelques jours avant les courses, et je respecte ce choix.
Tu évoquais Valence, quel regard portes-tu sur ta course ?
Nous avons rempli nos objectifs, c’était la première course de la saison, et je pense que nous avons obtenu de bons résultats, que ce soit sur un plan personnel, ou bien au niveau de l’équipe.
En parlant de ton équipe, tu as occupé un rôle un peu différent l’an passé, plus en support de tes leaders, comment l’as-tu vécu ?
A vrai dire, c’est un rôle avec lequel je suis familier depuis 2013, et les débuts de ma coopération avec Alberto (Contador). Mon rôle chez Mitchelton-Scott est similaire, et j’aide les jeunes coureurs. Je prends beaucoup de plaisir à le faire. Esteban Chaves et les frères Yates sont des gars vraiment sympas !
Un objectif personnel pourrait néanmoins être les mondiaux à Innsbruck, quelles ambitions auras-tu au départ ?
Cette course sera vraiment compliquée et faite pour les grimpeurs. Je me rendrai sur place en juillet ou août pour reconnaître le parcours, mais avant cela, il y a beaucoup d’échéances devant moi, et je ne veux pas me concentrer juste sur une épreuve. Néanmoins, oui, c’est un objectif que j’ai coché dans le calendrier, et je représenterai mon pays, ce qui est toujours un grand honneur.
La course se déroule d’ailleurs en Autriche, où tu as remporté ton dernier succès, sur une course spécifique, que peux-tu nous dire de cette épreuve qui n’aura malheureusement pas lieu cette saison ?
C’est une très belle course, et j’ai été désolé d’apprendre qu’elle n’aurait pas lieu cette saison. Néanmoins, je suis certain qu’elle a un grand potentiel pour le futur, et j’espère qu’elle fera son retour au calendrier. Pour moi en tout cas, ça a représenté une grande joie que d’avoir mes mains au-dessus de ma tête en passant la ligne d’arrivée, car ça n’avait pas été le cas depuis un moment.
Pour conclure, tu as récemment passé le cap de la trentaine, te vois-tu continuer comme Rebellin jusqu’à 40-45 ans ?
Je suis sûr que je ne serai pas comme Rebellin, mais disons, que je ne suis pas encore au bout du chemin ! J’aimerais courir encore 6 ou 7 ans. Je suis un homme heureux, le vélo est mon boulot tout autant que ma passion.
Qu’est-ce qui te fera justement prendre la décision d’arrêter ?
Pour moi, il y a deux facteurs principaux, être compétitif et prendre du plaisir sur le vélo.
Propos recueillis par Mylène Terme (photo Marketa Navratilova)