En marge de la présentation Cofidis à Roubaix, Vélo-Club du Net est allé à la rencontre du coureur belge Ludovic Robeet.
Ludovic, après 10 saisons au sein de formations belges, tu vas rejoindre une équipe française du WorldTour. Comment s’est effectué ce transfert un peu «surprise» ?
Depuis quelques années, j’ai fait mes preuves chez Bingoal WB et fin de cette saison, j’ai eu l’opportunité de rejoindre une formation WorldTour et à mon âge (29 ans), c’était une occasion à ne pas louper. En réalité, Cofidis était déjà entré en contact avec moi il y a 2 ans mais à ce moment-là, je ne me sentais pas prêt pour tenter l’aventure d’autant que j’étais vraiment bien chez Bingoal.
Comment s’est passée ton intégration au sein de l’équipe ?
Pour l’instant, on ne peut pas parler vraiment d’intégration puisqu’on n’a pas encore eu beaucoup de contact entre les coureurs et le staff. Cela ne saurait tarder puisqu’on part pour un premier stage en Espagne cette semaine. Maintenant, étant francophone, cela sera plus facile au niveau de l’intégration avec tous les coureurs français. Il n’y aura déjà pas la barrière de la langue, cela aide forcément. Ensuite, il y a aussi quelques néerlandophones et pas mal de coureurs que je connais depuis quelques années puisque cela fait quand même 10 saisons que je suis dans le peloton des Pro.
Quelles sont les attentes de ton employeur et pourras-tu jouer ta carte personnelle à l’une ou l’autre occasion ?
Mon rôle ne devrait pas changer de celui que j’avais chez Bingoal, à savoir travailler pour les sprinters et les leaders. Quant à pouvoir jouer ma carte personnelle, cela va dépendre de nombreux paramètres comme les objectifs des leaders et du déroulement de la course. Il faudra avant tout être attentif et si une opportunité s’offre à moi, essayer de la saisir.
Ton papa, Patrick Robeet, a participé à 2 Tour de France ainsi qu’à 2 Vuelta. Est-ce qu’une participation à l’un des 3 grands tours est l’un de tes souhaits dans le futur ?
D’abord, on va se concentrer sur les classiques et essayer d’être au top au niveau de ma condition pour ces courses-là. Ensuite, je reste avant tout à la disposition de l’équipe et je ferai en fonction de leurs décisions et de leurs attentes. Etre sur le Tour ou sur une autre course, juste pour dire que j’y étais, cela ne m’intéresse pas. Je veux avant tout apporter quelque chose à l’équipe et atteindre les objectifs qui me sont fixés.
Quel est ton programme de début de saison et quelles sont les courses où tu aimerais pouvoir d’y distinguer ?
Je ne le connais pas encore. Tout cela sera fixé après le premier stage. Mais j’imagine que mon programme de début de saison sera axé sur les classiques avec peut-être quelques courses à l’étranger pour les préparer.
Un objectif ou un rêve pour cette saison ?
Non….Je ne suis pas un rêveur. Cela dépendra des opportunités et de la course. Lorsque j’ai remporté Nokere en 2021, je ne pensais pas pouvoir, lors du départ, m’y imposer…Ce jour-là, toutes les planètes se sont alignées et c’est souvent comme cela que je remporte mes courses.
Que peut-on te souhaiter pour cette saison 2024 ?
Avoir surtout la santé. Ensuite, faire le job pour apporter un maximum de victoires à l’équipe et pourquoi pas, cerise sur le gâteau, remporter un bouquet cette saison.
Interview de Christian Hiernaut
Crédit Photo : Pierre Willemetz