Interview, Clément Carisey "On avait tablé sur un top 10"

Interview, Clément Carisey "On avait tablé sur un top 10"

Non conservé par Israël Cycling Academy fin 2019, Clément Carisey a été contraint de rejoindre le monde amateur l'an passé au sein de la formation Team Pro Immo. Auteur d'une très bonne saison, le natif Échirolles s'est vu offrir une nouvelle chance chez les professionnels en rejoignant cet hiver l'équipe Delko. Un retour sur les chapeaux de roues comme en témoigne son excellente rentrée sur l'Étoile de Bessèges.

Première course avec l'équipe Delko et une bonne 9ème place au général de l'Étoile de Bessèges. On vous imagine satisfait ?

Pleinement, oui. Cette course était mon objectif du début de saison, et on avait tablé sur un Top 10 avec l'équipe mais c'était avant que toutes les équipes World Tour ne soient annoncées suite au report de certaines courses comme le Tour de Valence. Vu le plateau, on s'est dit que si l'objectif était raté les conclusions seraient mesurées. Finalement, le Top 10 est là et c'est super !

Justement, la présence de ces formations de premier plan a changé quelque chose à la physionomie de la course ?

Les deux premiers jours ont été beaucoup plus contrôlés. Je pense que si on était resté sur un plateau basique de classe une, ça aurait été différent. Ça a été plus contrôlé, mais les finals d'étapes ont été par contre beaucoup plus rapides. C'était nerveux, puisque plus de coureurs du coup voulaient être devant. Au final, ça a été plus disputé.

Vous avez donc rejoint l'équipe Delko à l'intersaison. Comment cela a été rendu possible ?

À la fin du premier confinement l'an dernier, Luc Cheilan avec qui j'avais fait une année de fac à Grenoble et qui est entraîneur chez Delko m'a envoyé un message pour que je lui partage mes données d'entraînement. Philippe Lannes m'a ensuite appelé et ça s'est fait assez vite. J'ai reçu une proposition à la mi-août pour deux ans, je l'ai accepté.

Après un an passé chez les amateurs, cela a été une délivrance ?

Disons que ça a été dur à accepter au début de ne pas être conservé par Israël Cycling Academy, surtout qu'on m'a prévenu très tard. Sans la fusion avec Katusha c'était bon, finalement on sait ce qu'il est advenu. Je me suis retrouvé comme ça du jour au lendemain, mais je me suis vite remobilisé. J'ai rejoint l'équipe Pro Immo. J'étais dans de bonnes conditions : j'avais un bon vélo, j'avais un statut de salarié déclaré puisque Nicolas Roux avait pu me faire un contrat. J'étais donc concentré sur mon objectif de retourner chez les professionnels car c'est un milieu où je me sens pleinement épanoui et où j'espère avoir encore de belles années.

Un mot sur votre intégration au sein de l'équipe marseillaise. Comment s'est-elle déroulée ?

Très bien, avec Luc (Cheilan) et mon nutritionniste on a fait du bon travail cet hiver. On a pu faire un stage à La Garde (83) où on était tous présents mis à part deux africains et Eduard Prades qui s'est blessé. L'ambiance était top. Cette semaine, enfin, on a pu voir tout ça sur le terrain. Tout le monde a été très impliqué et va dans la même direction.

Quel va être votre rôle dans l'équipe ?

Du fait de mon age (il va avoir vingt-neuf ans), je ne serai pas dans un rôle d'apprentissage même si ce n'est que ma deuxième saison chez les professionnels. Je serai donc là avant tout pour aider les plus jeunes à performer même si sur certaines courses j'aurai quand même quelques libertés comme ce fut le cas cette semaine à Bessèges. Notamment les courses à étapes avec contre la montre.

Même si c'est compliqué de se projeter compte tenu des conditions sanitaires, avez-vous une idée de la suite de votre calendrier ?

Ma prochaine course sera le Tour des Alpes Maritimes et du Var et après je devrais aller en Belgique.

Si vous aviez une baguette magique, est-ce qu'il y a une course en particulier que vous souhaiteriez remporter cette saison ou du moins vous mettre en évidence ?

Si j'avais une baguette magique je nous inviterai à Paris-Nice (rires). C'est dommage de ne pas y être, mais il reste de belles courses. On a été invité sur la Flèche Wallonne. Ce n'est pas encore officiel, mais j'espère qu'on sera aussi sur Paris-Roubaix. Les courses World Tour sont importantes.

Que peut-on vous souhaiter pour cette saison 2021 ?

Que je continue sur la même lancée en saisissant les opportunités qui se présentent à moi et que l'équipe continue de performer.

Propos recueillis par Alexandre Paillou (crédit photo : team delko)

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