Après une année 2020 compliquée à tout point de vue, Christophe Laporte aborde cette saison 2021 avec beaucoup d'envie. Initialement prévue pour l'Étoile de Bessèges, la rentrée du coureur varois se fera finalement ce dimanche à l'occasion du GP de la Marseillaise. Pour le rouleur-sprinteur de la formation Cofidis, l'objectif de cette année 2021 est clair : gagner à nouveau.
Comment s'est déroulée cette préparation pour la nouvelle saison ?
Ça s'est très bien passé, j'ai eu un bon hiver. On s'est retrouvé pratiquement toute l'équipe à Benidorm pour le traditionnel camp d'entraînement. On a bien travaillé. Guillaume (Martin) et son groupe ont enchaîné avec un stage en Sierra Nevada. Moi, je m'apprête à reprendre la compétition.
En raison des conditions sanitaires, l'incertitude plane sur de nombreuses courses. Ce n'est pas trop dur de se projeter ?
J'essaie de ne pas trop y penser et je fais comme si toutes les courses allaient avoir lieu. On verra au jour le jour. C'est difficile, sinon, de réussir à se motiver.
Quel va être votre programme pour ce début d'année ?
Je n'y étais pas prévu, mais je serai finalement au départ du GP de la Marseillaise pour suppléer un coéquipier. J'enchaînerai avec l'Étoile de Bessèges. Je devais ensuite courir le Tour d'Algarve mais il a été décalé au mois de mai. Je ferai du coup la Clasica Almeria et je partirai peut-être en stage après.
Le Tour, qu'en est-il ?
C'est prévu, mais on verra d'ici là ce qu'il se passe.
Quelles sont vos attentes pour cette nouvelle saison ?
Gagner, et retrouver mon niveau de 2019. Je suis aujourd'hui dans un état de forme que je n'avais pas atteint les années précédentes, j'espère donc que tout ira bien.
Revenons un instant sur cette saison 2020 particulière. Quel bilan en faites-vous ?
Elle fut compliquée pour moi à tous les niveaux. J'ai commencé en Argentine sur la Vuelta San Juan et dès mon premier jour de course je me suis fracturé le poignet. Quand j'ai enlevé mon attelle, j'ai eu à peine le temps de reprendre que le confinement est arrivé. Je n'ai jamais réussi ensuite à retrouver mon meilleur niveau même si j'ai fait quelques résultats intéressants sur certaines courses.
La saison a aussi été compliquée d'un point de vue collectif (seulement deux victoires). C'est votre sentiment ?
Oui, mais quitte à passer à côté d'une année, autant que ce soit celle-ci. Après, il y a eu beaucoup de changement dans l'effectif avec notamment l'arrivée d'Elia Viviani qui n'a pas eu la réussite espérée.
Vous avez été surpris par les difficultés du sprinteur italien ?
On ne s'attendait pas à ça. Ce sont des choses qui arrivent. Mais bon, il faut se dire que ce n'est que partie remise.
Quels ont été les mots de Cédric Vasseur au moment d'annoncer les objectifs pour cette nouvelle saison ?
Qu'il fallait aller de l'avant et retrouver le chemin de la victoire.
Le recrutement a été ciblé...
Oui, il est intéressant avec notamment des coureurs d'expérience comme Simon Geschke ou Jempy Drucker qui devraient beaucoup nous apporter.
Vous concernant, quel va être votre rôle cette saison ? On vous a souvent vu avec Elia Viviani l'an passé. Ce sera encore le cas ?
Non, autant l'an dernier on s'est retrouvé ensemble car on préparait le Tour de France, autant là j'aurai mon programme à moi. On pourra, toutefois, se retrouver sur certaines courses.
Si vous aviez une baguette magique, quelle course souhaiteriez-vous remporter cette année ?
Ce serait Paris-Roubaix. Après, si j'avais une deuxième baguette je ne dirais pas non à une victoire d'étape sur le Tour de France (rires).
Quel est pour vous, aujourd'hui, le sprinteur numéro un au monde ?
Jusqu'à l'accident que l'on connaît, le sprinteur qui m'impressionnait le plus était Dylan Groenewegen. Maintenant, des coureurs comme Sam Bennett ou Pascal Ackermann sont aussi très forts.
Pour conclure, en cette période de vœux que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle saison ?
Prendre du plaisir et gagner des courses. C'est le plus important. Quand je prends du plaisir, j'arrive souvent à faire de belles choses. J'aimerais donc faire des résultats sur les classiques et renouer avec la victoire.
Propos recueillis par Alexandre Paillou