Arrivé chez Astana en provenance de Gazprom la saison dernière, Aleksandr Vlasov a impressionné pour ses débuts dans la formation kazakhe. Désormais promu leader suite au départ de Miguel Angel Lopez, le Russe de vingt-quatre ans espère confirmer cette saison. Et Astana croit en lui, à tel point qu'Alexandre Vinokourov voit en lui un possible vainqueur du prochain Giro. Fraîchement marié le mois dernier, Aleksandr Vlasov aborde cette nouvelle année avec beaucoup d'envie. Nous l'avons contacté à l'issue du stage d'avant-saison d'Astana-Premiertech en Espagne.
Comment s'est passé ce camp d'entraînement à Benidorm ?
On est resté douze jours tous ensemble. C'était intense et productif. On a fait des contrôles médicaux, des tests de puissance et on a travaillé l'aérodynamisme sur les vélos de contre-la-montre. Sans oublier les traditionnelles sorties d'entraînement.
C'était l'occasion pour vous de découvrir les huit nouveaux coureurs qui vous ont rejoint à l'intersaison. Vous les connaissiez ?
Quelques uns d'entre eux oui. J'ai pu voir sur le stage qu'ils étaient déjà très forts et qu'ils sont prêts à travailler dur.
Revenons sur cette saison 2020, votre première chez Astana. Comment l'évalueriez-vous ?
Ce fut une année formidable pour moi. Plus que ce à quoi je m'attendais. J'ai acquis de l'expérience et me suis rendu utile à chaque course.
Quelle épreuve vous a le plus marqué ?
Je dirais les courses que j'ai gagné (étape sur le Tour de Provence, Mont Ventoux Dénivelé Challenge et Tour d'Emilie) et le Tour de Lombardie. Ce fut une journée fantastique, peut-être la meilleure de l'année.
Vous avez été, en effet, très fort ce jour-là. Pensez-vous que vous auriez eu les moyens de remporter la course si vous n'aviez pas roulé pour Jakob Fuglsang ?
Non, je ne pense pas.
Avez-vous l'impression que votre statut a désormais changé au sein de l'équipe ?
Oui, clairement. L'équipe me prête plus d'attention.
Votre programme de course vient d'être annoncé (Tour de Provence, Tour d'Algarve qui a été annulé, Paris-Nice, Tour des Alpes et Giro). Vous l'avez choisi ?
Non, il a été choisi par l'équipe. Mais je l'aime beaucoup. L'objectif principal sera le Giro. Je veux y arriver au top de ma forme, c'est la raison pour laquelle je commencerai la saison un peu plus doucement.
Alexandre Vinokourov a déclaré lors de la présentation de l'équipe vouloir remporter la course italienne. Vous trouvez cela réaliste ?
Tous les objectifs sont réalisables si vous travaillez dur pour cela.
Le Giro 2020 reste pour vous un mauvais souvenir...
Oui, c'est mon plus grand regret. Dès les premiers jours, j'ai eu des problèmes d'estomac. J'étais vidé et épuisé.
La Vuelta, elle, fut meilleure même si le début fut difficile...
Ma forme lors de la première semaine n'était pas très bonne. Je n'étais pas encore bien remis de ma maladie. Ce fut mieux par la suite, et pour un premier Grand Tour je suis satisfait de ma performance (11ème du général).
Le Tour de France, vous y pensez ?
Bien-sûr et j'aimerais y participer un jour. C'est la course la plus importante et la plus prestigieuse au monde.
Qu'attendez-vous de cette saison 2021 sur un plan personnel ?
De continuer à grandir en tant que coureur de Grand Tour. J'ai encore une grande marge de progression, notamment au niveau du contre-la-montre.
Premiertech a rejoint Astana en tant que co-sponsor de l'équipe. Avez-vous eu l'occasion d'échanger avec son Directeur Général Jean Belanger ?
Non, pas encore.
Vous arrivez en fin de contrat à la fin de la saison. On a pu lire différentes choses quant à votre avenir. Qu'en est-il réellement aujourd'hui ?
Pour l'instant, je me concentre exclusivement sur la première partie de la saison. Je verrais plus tard pour 2022.
Propos recueillis par Alexandre Paillou (crédit photo : astana/gettyimages)