Arrivé à l'intersaison en provenance de Gazprom, Aleksandr Vlasov est l'une des révélations de cette année 2020 très particulière. Coaché cette saison par Maurizio Mazzoleni et sous les ordres d'Alexandr Shefer, le champion de Russie a déjà levé les bras à deux reprises sur le Tour de Provence et plus récemment au Mont Ventoux Dénivelé Challenge. Il fera figure, ce samedi, d’outsider sur le Tour de Lombardie quelques jours après avoir tenu la dragée haute au train Sky sur la Route d'Occitanie.
Qu'avez-vous ressenti après cette victoire de prestige au sommet du Mont Ventoux ?
J'étais vraiment très heureux ! C'est agréable de gagner sur l'une des ascensions les plus célèbres au monde.
Avant cela, vous avez joué les premiers rôles sur la Route d'Occitanie. Ça a été une surprise pour vous d'être le seul à suivre Egan Bernal et Pavel Sivakov ?
Oui, un petit peu. C'était ma première course après une longue période sans compétition et je ne savais pas quelle allait être ma forme par rapport aux autres coureurs.
J'avais débuté sur le Tour de Provence par un podium, je suis content de recommencer de la meilleure des manières.
Vous avez volé pour l'occasion la vedette à Miguel Angel Lopez l'habituel leader de l'équipe. C'était prévu qu'il soit plus en retrait ?
Oui, il était convenu que je sois le leader sur cette course.
Vous avez l'impression d'avoir franchi un palier cette saison ?
Oui, ma forme est bien meilleure.
Vous avez l'air d'avoir plutôt bien géré la période de confinement...
J'étais en Russie. Quand c'était possible, je m'entraînais à l'extérieur. Quand je ne pouvais pas, je restais à la maison faire du home-trainer et quelques exercices.
Comment s'est passée votre intégration chez Astana ?
Vraiment très bien. Tous les membres de l'équipe et du staff sont très sympathiques.
Quels sont les coureurs qui vous impressionnent le plus ?
Alexey Lutsenko et Jakob Fuglsang. Ils sont vraiment très forts et c'est un plaisir de pouvoir s'entraîner avec eux.
Y a t-il un secteur dans lequel vous souhaiteriez vous améliorer ?
Le sprint (sourire).
Il est prévu que vous soyez au départ du Giro début octobre, une course qui vous tient particulièrement à cœur. Quid, cependant, du Tour de France ? L'équipe n'est-elle pas tenté de vous rajouter sur la start-list compte tenu de la forme que vous affichez ?
Non, pas cette année. Je ne courrais que le Giro.
Serez-vous protégé ou allez-vous vous mettre au service de Jakob Fuglsang ?
Pour le moment, rien n'est défini. Ce qui est certain c'est que Jakob sera le leader, mais nous verrons au fil de la course.
Vous serez, ce samedi, au départ du Tour de Lombardie. C'est une course que vous admirez ?
C'est une très belle course et nous avons la chance d'avoir une très grosse équipe au départ (Fuglsang, Aranburu, Tejada, Ion Izagirre...).
L'un des favoris de l'épreuve est Remco Evenepoel. Un mot sur le jeune belge ?
Que dire... Si ce n'est que sa façon de courir est très impressionnante.
Vous avez terminé, ce mercredi, 4ème du Tout de Piémont. C'était une bonne préparation ?
Oui, les sensations sont bonnes. Après, j'ai été un peu déçu du résultat. Il me tarde la prochaine course pour tenter à nouveau.
Propos recueillis par Alexandre Paillou