Tout récent second du Tour d'Almaty et vainqueur du Giro U23 l'an dernier, Aleksandr Vlasov confirme cette année les attentes placées en lui. Très régulier tout au long de la saison, le jeune Russe (23 ans) découvrira le World Tour l'an prochain dans la formation Astana. Rencontre.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire du vélo ?
J'ai commencé le cyclisme à l'age de huit ans dans ma ville natale de Vyborg. À partir de là, je n'ai jamais arrêté et je me suis dit après mes études que je voulais vraiment faire carrière. Alberto Contador était mon idole.
Comment vous définiriez-vous ?
Je suis un grimpeur qui aime les longues ascensions. Je me défends bien aussi dans les contre-la-montre.
Vous vous êtes révélé l'an passé en remportant le Giro U23. Cela a été une surprise pour vous ?
Non, c'était vraiment mon objectif. Depuis le début de saison, je m’entraînais pour cette course et j'étais du coup dans une forme optimale au moment de débuter l'épreuve.
Cela reste votre meilleur souvenir à ce jour ?
Non, c'est ma victoire d'étape au Tour d'Autriche cette année. L'équipe, ce jour-là, a été parfaite et m'a permis d'arriver au pied de la dernière difficulté frais et dans une position idéale.
Vous avez fait preuve cette saison d'une grande régularité (8ème de la Ruta del Sol, 8ème de la Semaine internationale, 4ème du Tour de Sicile, 10ème du Tour des Alpes, 3ème tu Tour des Asturies et de Slovénie, 5ème du Tour d'Autriche). Dans quelle course vous êtes-vous le mieux senti ?
Le Tour de Slovénie. J'ai terminé sur le podium et étais bien tout au long de la semaine n'hésitant pas à attaquer à plusieurs reprises.
À contrario, une course vous laisse des regrets ?
Le Tour de Murcie. Je suis tombé lors de la première étape et eu plein de problèmes mécaniques ensuite. Je me sentais en grande forme, mais je n'ai pas pu faire un bon résultat.
Vous avez levé les bras une première fois en décrochant le titre national sur route. Une grande joie on imagine ?
J'étais très heureux oui. C'est un vrai plaisir de pouvoir courir avec le maillot de champion de Russie.
Vous le porterez l'an prochain en World Tour au sein de la formation Astana. Pourquoi ce choix ?
C'est l'une des meilleures équipes du circuit. Puis leur objectif est toujours de gagner des grands tours. J'ai vraiment à cœur de les aider à bien figurer dans les courses à étapes.
Comment se sont déroulées les tractations sachant qu'il vous restait encore un an de contrat chez Gazprom ?
C'est mon agent qui s'est occupé de cela. Il m'a dit qu'Astana voulait me recruter, on a rapidement trouvé un accord. Mitchelton-Scott était aussi intéressé.
Quels seront vos objectifs la saison prochaine ?
Il est bien-entendu encore trop tôt pour parler de calendrier, mais je veux me tester dans un Grand Tour. Je pense sinon que j'aiderai l'équipe dans les ascensions tout en ayant l'opportunité de temps en temps de jouer ma carte personnel.
En parlant de Grand Tour. Vous êtes plus Giro, Tour ou Vuelta ?
Giro. J'habite et je m'entraîne en Italie (Livigno). J'aime les routes et les cols qu'il y a là-bas.
Vous connaissez déjà du monde chez Astana ?
Oui, quelques coureurs kazakhs. J'ai eu l'occasion de les voir et de parler avec eux lors des courses U23.
Quel coureur vous impressionne le plus ?
Miguel Angel Lopez. C'est vraiment un très bon grimpeur.
Quels va être votre programme d'ici la fin de saison ?
Je vais finir en Octobre. Avant cela, j'aimerais être performant sur les classiques italiennes.
Ce seront vos dernières courses sous le maillot Gazprom. Que retiendrez-vous au final de ces deux années passées là-bas ?
C'est là que j'ai débuté ma carrière professionnelle et acquis de l'expérience. Ce fut deux années magnifiques et je leur en suis reconnaissant.
Si vous deviez laisser un message à vos coéquipiers ?
Ils ont fait un boulot fantastique. Sans eux, je ne serai pas là où j'en suis aujourd'hui. Merci pour tout !
Pour conclure, qui va remporter la Vuelta selon vous ?
Miguel Angel Lopez (rires).
Propos recueillis par Alexandre Paillou