[Champions de demain] Interview : Vadim Pronskiy

Vainqueur du Tour du Val d'Aoste en juillet dernier, Vadim Pronskiy s'apprête à rejoindre la formation Astana Pro Team en août prochain. Considéré comme le futur grand coureur kazakh, le jeune grimpeur entend continuer sereinement sa progression. Il est notre nouveau champion de demain.

Quel regard portez-vous sur cette saison 2018 ?

Je pense qu'elle a été satisfaisante, sans être impressionnante. J'ai réussi à me montrer.

Comme au Tour du Val d'Aoste ?

Oui, cette victoire reste à ce jour la plus belle performance de ma jeune carrière.

Vous avez gagné au sommet de Breuil-Cervinia. Doit-on vous considérer comme un pur grimpeur ?

C'est difficile de dire pour l'instant quel type de coureur je vais devenir. On verra bientôt. J'aimerais cependant être en mesure de jouer le classement général des courses à étapes.

Beaucoup voient en vous le futur grand coureur kazakh. Ce n'est pas trop de pression ?

J'espère être digne d'y arriver. Mais chaque chose en son temps. À moi de prouver, tout d'abord, que j'ai le potentiel pour évoluer au plus haut niveau. Après, peut-être que j'y arriverai, peut-être pas. Je me battrai en tout cas et ferai tous les efforts pour y parvenir.

Une course vous fait rêver ?

Le Tour de France ! Tout le monde rêve d'y participer et de faire un bon résultat. Quand je le regarde à la télé, ça me fait très envie. Le Giro aussi, mais à un degré moindre.

Une idole ?

Alexandre Vinokourov bien-sûr. Une fierté et le meilleur exemple pour nous au Kazakhstan.

Vous allez rejoindre en août 2019 la formation Astana Pro Team. Comment cela s'est-il déroulé ?

Mes responsables ont eu une conversation avec les dirigeants de l'équipe professionnelle et il a été décidé que je les rejoindrai au mois d'août. J'en suis heureux. Avant cela, j'aurai l'occasion de rouler avec l'équipe continentale.

Une formation qui ne sera plus Astana City, mais Vino-Astana Motors...

Oui, ce sera quelque chose de nouveau également. Je vais essayer de continuer ma progression et de montrer mon meilleur visage. J'aurai la chance d'être avec mon petit frère Daniil.

Un mot sur ce dernier qui a deux ans de moins que vous...

Il a un gros potentiel, mais n'a pour l'instant aucune expérience. Il est plutôt polyvalent. Je pense qu'il va franchir un cap en peu de temps.

Revenons à l'équipe Astana. Dix départs ont été annoncés parmi lesquels celui de Michael Valgren. Vous êtes malgré tout confiant pour 2019 ?

Bien-sûr. Je pense que les résultats seront toujours là parce que l'équipe est très forte et fait partie des meilleures du peloton. Astana a toujours eu des objectifs très élevés. Et ce sera encore la cas même sans Michael Valgren.

Quel est le meilleur coureur de l'équipe selon vous ?

Alexey Lutsenko.

Propos recueillis par Alexandre Paillou (photo : tour du val d'aoste)