Yorkshire 2019 : le top/flop des mondiaux
Top
Mads Pedersen : qui aurait ne serait-ce que parié un centime sur Mads Pedersen au départ de la course en ligne ? Certainement personne, et si quelqu’un s’y est aventuré, il sera certainement très heureux de récupérer ses gains au vu de la côte du danois avant le départ. Alors qu’il était attendu au tournant en début de saison après sa deuxième place obtenue lors du Tour de Flandres 2018, Mads Pedersen avait éprouvé toutes les peines du monde à confirmer au printemps. En meilleure condition cet été, le jeune danois de 23 ans a fait taire toutes les critiques hier en devenant champion du monde, et confirme que 2019 est bel et bien l’année de la prise de pouvoir de la jeunesse.
L’Italie : certainement la meilleure nation sur les routes du Yorkshire. Et même si Matteo Trentin a loupé de peu le titre suprême dimanche, les transalpins ont montré qu’ils possédaient un sacré vivier de jeunes talents, comme l’ont prouvé les titres de Samuele Battistella chez les espoirs et d’Antonio Tiberi chez les juniors. Si l’on ajoute à cela de nombreuses places d’honneur, l’Italie n’a franchement pas vraiment à s’en faire pour le futur.
Les USA : en difficulté depuis de nombreuses années et les ravages liés à l’ère Armstrong, les Etats-Unis semblent relever la tête petit à petit, et la belle moisson de médailles obtenues lors de cette semaine de championnats du monde confirme ce renouveau. Outre la très belle performance de Chloé Dygert, impressionnante sur le chrono féminin, les juniors ont également ramené deux titres, grâce à Quinn Simmons et Megan Jastrab. Le tout sans oublier 3 médailles avec Magnus Sheffield, Ian Garrison et Brandon McNulty. De bon augure pour le futur, surtout lorsqu’on voit à quel point les « young guns » américains ont dominé la course en ligne juniors.
Flop
Alexey Lutsenko : beaucoup attendaient Alexey Lutsenko après ses belles performances obtenues en Italie avant les mondiaux. Seulement, la concurrence des semi-classiques italiennes n’a rien à voir avec un championnat du monde, et le kazakh a montré de grosses limites, même si il est vrai, il a aussi du subir quelques soucis mécaniques.
La Belgique : Belgique/Movistar même combat ? Si la tactique d’accumulation des leaders de la formation espagnole a été reprise par la sélection belge, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’ait pas (et sans surprise) vraiment fonctionné. La faute également à la malchance pour Philippe Gilbert, qui a du quitter la course suite à une chute.
La France : que dire des performances françaises sur les routes du Yorkshire, si ce n’est qu’elles n’ont pas du tout été à la hauteur d’une nation majeure du cyclisme. Bilan deux top 10 et aucun coureur dans le top 5 des 12 épreuves qui ont été disputées. Et concernant la tactique adoptée lors de la course en ligne masculine, chacun se fera son opinion...