Une année, un champion : 1996...Johan Museeuw

Si Jalabert a dominé 1995, on peut dire que l’année suivante est clairement celle du belge Johan Museeuw. Vainqueur de Paris-Roubaix, de la Coupe du Monde et champion du Monde à Lugano, le belge a en effet réalisé une saison 1996 de très haute volée.

Un printemps régulier couronné par un succès à Roubaix

En forme dès février, Johan Museeuw a signé de belles places d’honneur, que ce soit lors du Tour du Haut-Var, du Trofeo Laigueglia ou du Tour Med’, où il a à chaque fois signé un top 5. Idéal pour aborder les premières classiques avec quelques certitudes, et signer un premier top 10 en Coupe du Monde lors de Milan – San Remo où il arrivait pour la cinquième place au sprint au sein d’un petit groupe. L’occasion également de marquer déjà de précieux points. Vainqueur une semaine plus tard de la Flèche Brabançonne, il prend ensuite 7 jours plus tard le départ du Tour des Flandres avec un costume de favori, mais malheureusement pour le belge, une roue voilée vient ruiner ses espoirs de victoire dans le Mur de Grammont, et il doit au final se contenter d’une troisième place. Pas le temps de douter néanmoins, car Museeuw remporte une semaine plus tard un Paris-Roubaix qui restera pour longtemps gravé dans les têtes, car le leader de la Mapeï avait devancé sur le vélodrome de Roubaix ses équipiers Gianluca Bortolami et Andrea Tafi.

Un titre de champion de Belgique avant un Tour de France discret

Marqué par un printemps très intense, Museeuw est un peu plus en retrait au printemps, ce qui ne l’empêche pas de se montrer à son avantage au mois de juin lors du championnat de Belgique qu’il remporte. Vient ensuite un Tour de France discret, qu’il aurait voulu quitter avant la fin de l’épreuve pour pouvoir préparer au mieux les classiques de fin de saison.

Une annonce de fin de carrière avant un titre de champion du monde

Malgré la fatigue accumulée, Museeuw engrange de nouveau de précieux points au classement de la Coupe du Monde au moins d’août en signant de nouveau deux podiums (Wincanton Classic et Championnat de Zurich). Le tout avant d’enchaîner avec un mois de septembre régulier où il accumule de nouveau les succès et les places d’honneur. Vient ensuite un Paris-Tours compliqué où il prend la 20ème place tout en lâchant une bombe après l’arrivée en annonçant la fin de sa carrière. Une réaction à chaud fort heureusement, puisqu’il prend le départ des mondiaux une semaine plus tard, et remporte pour la première fois de sa carrière le titre de champion du monde sur route. Un sacre qui vient récompenser une très grosse saison, où Museeuw s’est imposé un calendrier de course dantesque.

Photo : Matheus Katharus