Décriée par de nombreux observateurs (nous inclus) depuis l'annonce de sa sélection pour le Tour d'Italie, la formation Team Corratec a apporté la plus belle des réponses depuis le départ du Giro, c'est à dire celle du terrain. Offensive, et opportuniste, l'équipe italienne a en effet su provoquer la chance pour obtenir à la surprise générale, de très belles performances.
Un Giro déjà réussi après 7 étapes
Sans faire offense à qui que ce soit, le niveau global de la formation Team Corratec sur le papier était très faible au départ de ce Giro, si faible que pour la plupart des observateurs, la question était tout simplement de savoir ce que l'équipe italienne allait faire dans cette galère, surtout après l'abandon malheureux de son leader Valerio Conti, victime d'une chute.
Malgré tout, l'équipe a encaisser les coups sans se laisser abattre, et le top 5 extrêmement chanceux de Dalla Valle est venu récompenser 5 premiers jours de course plein d'audace. Et peu importe le fait que cette performance résulte plus des multiples chutes qui ont émaillé le final ainsi que du déclassement très sévère de Dainese, le résultat est là, et l'histoire retiendra uniquement que Corratec a signé un top 5 sur le Giro.
Et là encore, on aurait pu penser que cette perf' serait le pic de ce Tour d'Italie, mais c'était sans compter sur la fougue des pensionnaires de l'effectif, qui contrairement à la majorité des autres équipes du peloton, n'avaient que faire de l'idée consistant à dire que la 7ème étape de la course était injouable pour les échappés. Bien leur en a pris puisqu'au terme d'une journée soporifique, Karel Vacek obtenait une excellente seconde place au sommet de Gran Sasso, et confirmait enfin tous les espoirs qui avaient été placés en lui lors de ses années chez les juniors, où il était le seul à pouvoir rivaliser en montagne avec Remco Evenepoel.
Pourquoi pas viser un succès d'ici l'arrivée à Rome ?
Pourquoi pas viser une victoire d'étape d'ici l'arrivée à Rome dans 15 jours ? Si la question paraissait folle il y a une semaine, elle mérite clairement d'être posée tant les échappées ont la côte depuis le départ du Giro, et tant les formations du World-Tour rechignent à aller batailler à l'avant pour tenter leur chance.
En effet, si ces deux facteurs continuent de se répéter au fil des jours, un succès est largement envisageable, car vendredi, sur le papier, Karel Vacek n'avait rien à envier à Davide Bais, et la chance pourrait bien tourner du côté de la formation toscane si ce scénario venait une nouvelle fois à se reproduire.
Un top 50 déjà assuré ?
C'est l'autre point important à souligner concernant le Giro de l'équipe Team Corratec, grâce au nouveau barème UCI, visant à récompenser un peu plus justement les formations qui brillent sur le calendrier du World-Tour, la structure est désormais quasiment assurée de terminer la saison dans le top 50 à la fin de la saison. Un top 50 qui permettra de nouveau de postuler à une place sur le Giro l'an prochain, et au vu des performances réalisée depuis le départ du Giro, nul doute que Corratec a fourni quelques raisons sporitves à RCS de leur donner de nouveau leur chance en 2024.
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