A l'occasion de la 1ère épreuve World-Tour de la saison 2023, le Santos Tour Down Under, l'équipe de Velo-Club vous propose sa liste de favoris pour la course australienne, qui débutera mardi par un prologue long d'un peu plus de 5 kilomètres.
Thibault (Ineos Grenadiers, un pour tous et tous pour un ?)
L’épouvantail de cette édition semble figurer dans les rangs de la structure britannique. Luke Plapp, fraîchement auréolé d’un deuxième titre de champion d’Australie se présente en bonne forme sur son tour national. L’héritier de Richie Porte, trouvera un parcours taillé pour lui. Entre le prologue et les diverses étapes accidentées, difficile de ne pas le voir comme le naturel favori de cette course.
Cependant, difficile également de voir Plapp comme unique leader chez Ineos. Lorsqu’on se penche sur la composition d’équipe (Geraint Thomas, Léo et Ethan Hayter, Magnus Sheffield, Ben Swift et Kim Heiduk). Nous pouvons facilement identifier d’autres prétendants à un bon classement général. Nous pouvons citer Geraint Thomas, Ethan Hayter et Magnus Sheffield. Sans compter sur un coup d’éclat de Leo Hayter pour sa première apparition avec les Grenadiers. Le prologue inaugural permettra sûrement à la structure britannique de réaliser un tir groupé au général. Cela permettra à l’équipe Ineos de jouer le surnombre lors des étapes difficiles. Au vu de la nouvelle philosophie offensive de l’équipe, nous ne serions pas surpris de voir un autre coureur tirer les marrons du feu. A ce petit jeu-là nous allons miser sur un Ethan Hayter revanchard pour rafler la mise.
Romain (Maximillian Schachmann) :
C’est la grosse côte de cette 23e édition du Tour Down Under. Après une saison blanche, où il n’a pas montré son meilleur visage, le coureur allemand est attendu au tournant par ses fans comme par son équipe. Sur le papier, Maximillian Schachmann a tout d’un des favoris de l’épreuve. Le double vainqueur de Paris-Nice sait tout faire et cette édition vallonnée correspond parfaitement à ses capacités de grimpeur-puncheur. Ajouté à cela qu’un Maximillian Schachmann des grands jours pourrait même remporter le prologue dans les rues d’Adélaïde, il ne serait pas surprenant de le voir revêtir l’orche jersey, la tenue du leader de l’épreuve.
Toutefois, des interrogations subsistent sur la forme de l’ancien champion d'Allemagne, qui avait arrêté prématurément sa saison 2022 suite au diagnostic d’un syndrome de fatigue. Peut-il retrouver son niveau d’il y a 2 ans ? Dans quelle forme va-t-il arriver en Australie, alors qu’on peut imaginer ses premiers objectifs de la saison plutôt sur Paris-Nice ou les Ardennaises ? Son rôle au sein de l’équipe est également un mystère, puisque la Bora-Hansgrohe aligne aussi Jai Hindley, le dernier vainqueur du Giro et qui aura sûrement à cœur de briller sur ses terres. Rendez-vous à partir du 17 janvier pour découvrir la réponse à ces questions.
Cyprien (Alberto Bettiol) :
Dans le registre des grosses côtes, Alberto Bettiol fait rarement défaut. Moins bon rouleur et moins bon grimpeur que les grands favoris, l’Italien passe-partout a pour lui sa forme toujours excellente en début de saison. Deux fois deuxième de l’Étoile de Bessèges ces dernières années, le coureur d’EF Education-Easy Post a pris l’habitude de partir plein gaz. L’épreuve gardoise nous apporte d’ailleurs la preuve qu’il est capable de faire mieux que limiter la casse sur les chronos courts et les difficultés de moins de 5 kilomètres, qui seront les points décisifs de ce Tour Down Under new look.
Face aux sprinteurs et aux purs puncheurs, Alberto Bettiol aura sans doute du mal à aller chercher des bonifications pressenties comme cruciales, ce qui pourrait l’empêcher de candidater au podium du général. Mais là où d’autres voient dans l’épreuve australienne l’une des dernières occasions d’avoir une course de préparation, lui pourrait en faire un objectif et se battre pour chaque seconde. Dans ce cas de figure et avec un petit coup de pouce du scénario de course, un Top 5 n’est pas à exclure pour le transalpin.
Charles (Pello Bilbao) :
Sous-estimé par beaucoup, mais quasiment toujours au rendez-vous, Pello Bilbao se présente encore une fois au départ d’une épreuve sans véritable statut. Pourtant le coureur basque possède toutes les qualités pour briller sur ce Tour Down Under. À l’aise sur l’exercice chronométré, il devrait en effet tirer avantage du prologue, ou tout du moins ne pas perdre de temps par rapport à ses adversaires pour la victoire finale.
Ensuite, si la forme est là, il aura tout le loisir de faire parler ses qualités de puncheur et sa pointe de vitesse pour tenter de tirer son épingle du jeu, et pourquoi pas lancer sa saison de la meilleure des manières avec un succès au classement général.
crédit photo : santos tour down under