Encore une fois, la montagne a accouché d'une souris, et ceux qui avaient décidé de veiller la nuit dernière ont probablement regretté leur choix. Malgré une montée difficile placée à moins de 10 kilomètres de l'arrivée, les grimpeurs n'ont en effet pas réussi à faire la différence, et c'est un groupe d'une vingtaine d'unités qui s'est joué la gagne dans les rues de Campbelltown, où Daryl Impey s'est imposé devant le leader de la course Patrick Bevin. Un coup d'épée dans l'eau donc pour Porte, Poels, Woods et Bennett qui après être sortis en costaud se sont fait rattrapés dans une descente particulièrement défavorable aux échappés.
20 coureurs ensemble la nuit dernière, une grosse trentaine la précédente, force est de constater que malgré la volonté des organisateurs de durcir le parcours, le Tour Down Under va encore se jouer à coups de bonifications sur les pentes de Willunga Hill. Et si tout le monde s'accorde plus ou moins à dire que Richie Porte va gagner, en plaçant une attaque au même endroit que les années précédentes, reste à savoir si il imposera avec 8, 13 ou 7 secondes d'avance sur ses adversaires directs pour connaître le nom du vainqueur de la couse.
Des calculs d'apothicaires qui donneront encore du grain à moudre aux détracteurs d'un circuit World-Tour mondialisé, mais aussi et surtout qui démontrent une nécessité pour les organisateurs du Tour Down Under de se pencher sérieusement sur leurs parcours, quitte à supprimer l'ascension de Willunga Hill, qui focalise bien trop d'attention, surtout placée en fin d'épreuve.
Quoiqu'il en soit, rendez-vous dans la nuit de samedi à dimanche, pour savoir qui de Impey, Bevin, Porte ou Woods remportera la première épreuve World-Tour de la saison...