Pour la première épreuve World-Tour de la saison 2018, la rédaction de Velo-Club.net reprend ses bonnes habitudes, et vous dresse une short-list des différents favoris de la course australienne.
Jay McCarthy (Nopik)
Le puncheur Australien, qui n'a pas encore réellement confirmé les attentes au fil des saisons, est néanmoins redoutable chaque année sur le TDU. Pour mémoire, il a terminé 4e en 2016 et 3e en 2017. La progression pourrait bien se confirmer en 2018 ! Dans une équipe Bora où il devrait pouvoir revendiquer le leadership sur Willunga Hill, et après s'être montré bien costaud il y quelques jours sur son championnat national (2e place devant notamment Ewan et Haas), je pense que c'est une valeur sûre pour monter au moins sur le podium final, voire remporter la mise si les étoiles s'alignent favorablement pour lui (c'est à dire si Richie Porte ne domine pas comme à l'accoutumée). D'autant plus qu'une seconde étape pour puncheurs est présente cette année, a priori un peu plus facile que le classique Willunga Hill, et qu'il dispose d'une belle pointe de vitesse en comité réduit. L'interrogation le concernant est plutôt de savoir s'il obtiendra des résultats sur d'autres courses cette année... On sait qu'il a un potentiel à confirmer, notamment sur des courses comme l'Amstel. A 25 ans, s'il réussit son TDU et qu'il arrive à enchaîner sur d'autres courses ensuite, 2018 pourrait être enfin la saison de l'éclosion.
Richie Porte (Charles Marsault)
Difficile pour moi d'envisager un autre vainqueur que Richie Porte au classement général du Tour Down Under, tant l'australien a l'habitude de dominer l'ascension de Willunga Hill de la tête et des épaules. Entouré par une solide équipe BMC, certainement la formation la plus forte au départ de la course, Porte devrait pouvoir gérer tranquillement sa course, avant de mettre de nouveau tout le monde d'accord lors de la 5ème étape, et même si sa condition est certainement un peu moins bonne qu'en 2017, la faiblesse de la concurrence devrait lui permettre de s'en sortir sans trop de problèmes.
Domenico Pozzovivo (Albator Conterdo)
Le grimpeur de poche italien démarre la saison 2018 sous ses nouvelles couleurs sur cette compétition. Il sera à coup sûr motivé pour montrer le maillot très vite, sur une course qui lui a toujours plutôt bien réussi (6ème en 2015, 7ème en 2016). Un bon signal envoyé dès l'entame de la saison serait une belle manière de vite s'imposer dans la hiérarchie de l'équipe, où il est censé pallier la faiblesse affichée l'année dernière en montagne où Nibali pouvait vite se retrouver seul. De plus, le « Docteur Pozzo » a généralement tendance à ne faire aucune course vraiment en dedans, jouant crânement -mais prudemment (on ne se refait pas)- sa chance dès que cela grimpe. Entouré par une équipe très solide, avec les frères Izaguirre, il déclare viser au moins un top 10. Mais avec un peu de réussite, un Richie Porte peut être moins sûr qu'à l'habitude suite à une longue blessure, et d'autres circonstances favorables, qui sait ? Il pourrait se mettre à viser plus haut...
Diego Ulissi (Noé)
Pour inaugurer sa nouvelle saison, la formation des Émirats Arabes-Unis n'est pas venue dénuée d'arguments sur la course australienne. Si le dossard désignant habituellement le leader sera porté par Rui Costa, il y a fort à parier que le rôle de tête de gondole pour le général revienne à Diego Ulissi. En effet, le puncheur de 28 ans est assurément le plus légitime de l'équipe à pouvoir prétendre chiper la couronne de Richie Porte. Il est désormais un habitué du Tour Down Under, qu'il a terminé à trois reprises et où il s'est offert une étape et un podium pour sa première participation en 2014, puis une onzième place il y a deux ans et une cinquième place lors de la dernière édition. Le sextuple vainqueur d'étape sur le Giro sait que, pour espérer gagner, la différence devra se faire sur la - désormais célèbre – montée de Willunga Hill, chasse gardée du diable de Tasmanie depuis trois saisons consécutives. Et en en gravissant les difficiles rampes, sa première expérience de cette ascension en 2014 lui reviendra certainement en mémoire. Il se rappellera qu'il n'avait alors échoué qu'à 10 secondes de Richie Porte, en deuxième position. Et nul doute qu'il saura faire parler son punch pour, enfin, prendre sa revanche et succéder à l'australien sur les hauteurs de Willunga.
crédit photo Jay Mc Carthy (©BORA-hansgrohe / Stiehl Photography)