Tour de France : Richie Porte, après la poisse le bonheur du podium

Tour de France : Richie Porte, après la poisse le bonheur du podium

Rares sont les coureurs majeurs qui ont eu plus de poisse que Richie Porte lors du Tour de France, et pourtant le coureur originaire de Tasmanie a réussi lors de l'édition 2020 de la Grande Boucle, à inverser la tendance, en signant un podium sur un Grand Tour pour la première fois de sa carrière. Une belle récompense à 35 ans, pour un coureur discret et apprécié au sein du peloton.

Poursuivi par la poisse sur le Tour de France...

Contrairement à une idée reçue, Richie Porte ne tombe pas si souvent que ça, le problème pour le vétéran australien, c'est que la plupart de ses gamelles ont eu lieu lors du Tour de France devant des millions de téléspectateurs, d'où cette réputation de coureur poissard, et les moqueries qui ont souvent été avec. Il faut dire que Porte malheureusement a souvent donné du grain à moudre à ses détracteurs, en cumulant les pépins.

Et c'est à partir de 2016, année où il pouvait enfin jouer sa carte, que Porte a collectionné ces "fameuses" tuiles. Fraichement arrivé chez BMC, il fait partie des principaux candidats au podium, et ses espoirs s'envolent dès la deuxième étape, où il perd 1'45" sur les hauteurs de Cherbourg suite à un incident. Suffisant pour lui coûter le podium, au vu du faible écart qui le séparait à l'époque de la seconde place. De retour en 2017, il chute cette fois-ci dans la descente du Mont du Chat, et doit quitter la course alors qu'il pointait le matin de l'étape à la 5ème place du général. Et bis repetita en 2018, où ce sont les pavés du nord qui ont eu raison de lui. De quoi laisser penser que sa chance était passée, d'autant plus qu'en 2019, il a montré quelques limites et terminant l'épreuve à une bien décevante 11ème place.

...Même en 2020

C'est donc sur la pointe des pieds que Porte a abordé le Tour de France 2020, car malgré une nouvelle très bonne entame en janvier sur sa course fétiche, le Tour Down Under, le pensionnaire de la Trek-Segafredo sait que la vérité de janvier est loin d'être celle de juillet, enfin de septembre plutôt pour cette année.

En retrait lors des courses de préparation sans être pour autant très loin du compte, Porte a semblé surtout se tester en attaquant parfois de manière curieuse et sans se préoccuper de la victoire. Une bonne approche semble t-il, car physiquement, il a paru être au niveau, et ce dès le début du Tour.

Et si on connait tous l'issue finale, la route jusqu'à Paris a tout sauf été un long fleuve tranquille pour Richie Porte, comme si, même quand l'issue était heureuse, il fallait forcément un peu de dramaturgie pour pimenter les choses. Pris comme trop souvent dans une cassure lors de l'étape de Lavaur, il a été tout d'abord coupable d'une erreur de placement qui lui a coûté plus d'une minute au général, et l'a rejeté loin de ses concurrents directs. Revenu dans la course après les différents retraits et défaillances, il a de nouveau failli tout perdre dans le Plateau des Glières, où c'est cette fois-ci une crevaison qui aurait pu venir à bout de ses ambitions. Fort heureusement pour lui, l'entente chez ses concurrents n'était pas la meilleure, et bien aidé par Van Aert et Dumoulin, il a pu recoller au groupe des favoris.

Impressionnant enfin lors du chrono de la Planche des Belles Filles, il a profité de l'énorme défaillance de Lopez pour s'offrir son premier podium, une récompense méritée, pour le dernier Tour de France qu'il a couru avec pour ambition de bien figurer au classement général.

Par Charles Marsault

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