Tour de France, les forces et les faiblesses de la Groupama - FDJ

Comme toujours, et peut-être encore plus cette année, la formation Groupama - FDJ sera très observée au départ du Tour de France. Tout d'abord, parce que son leader, David Gaudu ambitionne de terminer sur le podium final à Paris, mais aussi parce que ce sera tout simplement la dernière Grande Boucle de Thibaut Pinot, l'idole d'une bonne partie des fans français, qui a décidé de mettre un terme à sa carrière en fin de saison.

Rajoutez à cela l'imbroglio autour d'Arnaud Démare, et vous obtenez forcément une attention maximale autour des hommes de Marc Madiot, qui ont parfaitement abordé la dernière course de préparation du Tour, grâce à la victoire de Valentin Madouas lors du championnat de France.

La composition d'équipe : D.Gaudu, T.Pinot, S.Kung, Q.Pacher, K.Geniets, L.Van den Berg, O.Le Gac, V.Madouas.

Les objectifs : podium final pour Gaudu, et victoire d'étape pour Pinot

L'objectif avant le début de saison pour David Gaudu, c'était tout simplement de monter sur le podium final à Paris cette année. Un objectif osé mais sur le papier abordable, d'une part car le tracé convient bien à Gaudu, et que de l'autre il reste une place sur la boîte derrière Pogacar et Vingegaard, et que personne ne s'est vraiment détaché dans la hiérarchie. Et ce n'est pas le bon Paris-Nice de Gaudu qui a inversé cette tendance, car ce dernier a montré lors de la course au soleil qu'il n'était pas si loin de Pogacar, et largement au niveau de ses concurrents pour le podium.

Malheureusement, la suite a été un peu plus compliquée, avec des Ardennaises loupées, tout comme le Dauphiné, et si la course en ligne des championnats de France a peut-être rassuré le breton, le plateau sera tout autre sur les routes du Tour, et il reste une semaine pour se hisser au niveau qui était le sien l'an passé.

Pour Gaudu, il faudra aussi être en capacité de résister à la pression, et à cette affaire "Démare", qui l'empoisonne depuis sa sortie sur Discord, et a refait surface avec la non sélection du sprinter français sur le Tour, à un moment, tout sauf opportun.

Concernant Thibaut Pinot, l'objectif semble assez clair, lever les bras pour sa dernière, se faire plaisir, et pourquoi pas rêver de beaux numéros en montagne qui lui permettrait de revêtir le maillot à pois.

Les chances de succès : 35%

35% c'est très peu, trop peu certainement pour certains, mais on parle ici du Tour de France, et non pas d'une petite coursette où la concurrence est assez faible. Sur le Tour, les 176 coureurs présents au départ rêvent de remporter une étape, et une bonne cinquantaine d'entre eux a clairement la capacité pour lever les bras. C'est donc dans ce contexte, et avec la fatigue du Giro dans les jambes que Thibaut Pinot va aborder la course. Une course où il devra se montrer très performant sur le plan physique, car sans faire offense aux Cepeda, Rubio and cie, il devrait trouver normalement sur son chemin des coureurs d'un tout autre calibre, mélange de seconds couteux ou de candidats au top 5 avant le départ, qui se sont troués à un moment et rêvent de sauver leur Grande Boucle avec un succès en troisième semaine.

Rajoutez à cela des favoris à l'appétît sans fin, et des échappées qui vont moins souvent au bout que lors du Giro ou de la Vuelta, et vous obtenez des chances assez faibles de victoire. Ce qui ne veut pas dire que c'est impossible, soyons clair, mais tout simplement que la tâche est immense.

En ce qui concerne Gaudu, peu d'observateurs l'imaginent en capacité de terminer sur le podium, surtout après son Dauphiné raté, mais pour être hônnetes, peu d'observateurs le voyaient également si bien l'an passé. Quoiqu'il en soit, sur le papier, Gaudu est largement en dessous de Pogacar et Vingegaard, et possède des références moins bonnes que jai Hindley, Enric Mas, Richard Carapaz, Egan Bernal ou bien encore Simon Yates.

Reste désormais à voir de quel côté la pièce va tomber, car la GFDJ peut tout louper, comme réussir un Tour de France de rêve avec à la clé victoires d'étapes et bon classement général.