Tour de France : le top/flop de la 1ère semaine

Tour de France : le top/flop de la 1ère semaine

Qui dit journée de repos dit récapitulatif de la 1ère semaine du Tour de France. L'occasion de faire le point sur les tops et les flops des 9 premières étapes de cette édition 2023 de la Grande Boucle.

Top

Le duel Pogacar/Vingegaard : c'est le fil rouge de cette première semaine de Tour de France, ce duel impitoyable que se livrent Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar. Et si le danois semblait avoir pris l'ascendant lors de la première étape de montagne, la tendance s'est inversé depuis, et Pogacar n'est plus qu'à 18 secondes au classement général.

Jasper Philipsen : sans contestation possible, et avec 3 victoires au compteur, Jasper Philipsen est le meilleur sprinter de ce Tour de France 2023. Largement dominateur lors des arrivées massives, le coureur belge est aussi le grand favori pour le classement par points, et devrait sans incident, ramener le maillot vert à Paris.

Victor Lafay : même si il a un peu disparu des radars ensuite, le premier week-end réalisé par Victor Lafay justifie à 100% sa présence dans ce top, car le français a non seulement tenu tête à Pogacar et Vingegaard lors de la 1ère étape, mais il a également remporté la seconde, en faisant le coup du kilomètre. Rajoutez à cela une fraîcheur bienvenue, et un maillot vert défendu avec ses armes, et vous obtenez en plus un capital sympathie multiplié pour le pensionnaire de la Cofidis.

Jai Hindley : arrivé au Tour sur la pointe des pieds, Jai Hindley tient pour l'instant largement son statut de vainqueur de Grand Tour. Très malin lors de la 1ère étape de montagne, il a su profiter du manque de réaction de ses adversaires pour le podium pour gratter pas moins de deux minutes au classement général, et par la même occasion remporter une belle étape. Si l'on ajoute à cela le port du maillot jaune, la Grande Boucle de l'australien est déjà réussie.

Le spectacle : à quelques exceptions près, le spectacle a toujours été au rendez-vous depuis le départ du Tour, et les fans ont pu se régaler devant le duel entre Pogacar et Vingegaard notamment. Un gros spectacle qui ne doit néanmoins pas faire oublier que le sport n'est pas non plus un show où tout peut se justifier, car certaines performances sont pour le moins surprenantes.

La sécurité : c'est l'un des points positifs de ce début de Tour de France. Malgré l'extrême nervosité qui règne toujours lors de la 1ère semaine de la Grande Boucle, très peu de chutes sont survenues, et aucune d'entre elles ne semble vraiment liée à un quelconque défaut de la part de l'organisateur. Un élément à souligner, d'autant plus que lors de la seule étape où les choses auraient pu être compliquées, les temps ont été gelés avant les trois derniers kilomètres.

Flop

David Gaudu : un flop se juge au travers de l'objectif initial annoncé, et pour David Gaudu, cet objectif, c'était le podium. Un podium qui semble après une semaine assez loin, et ce malgré le retrait dès le premier jour de deux adversaires coriaces, Carapaz et Mas. Pour le reste tout a déjà été écrit, et entre l'attente parfois démesuré des fans de Thibaut Pinot qui ont du mal à entendre que leur champion se dévoue depuis une semaine, et les supporters d'Arnaud Démare qui ont toujours en travers de la gorge les propos tenus envers leur coureur favori, rien ne vient aider un David Gaudu, qui se savait forcément attendu au tournant, et qui pour l'instant n'a pas justifié le fait d'avoir une équipe 100% dédiée à sa cause.

Peter Sagan : transparent depuis le départ du Tour, Peter Sagan traîne de plus en plus sa misère depuis quelques mois. Dur de s'imaginer que l'on évoque ici un triple champion du monde sur route, qui, à 33 ans seulement, fait plus parler de lui pour ses déboires sur la route que pour ses performances sportives.

Julian Alaphilippe : malgré deux premières étapes taillées pour lui, Julian Alaphilippe a raté sa première semaine du Tour de France. Très souvent présent à l'avant et encensé  ou survendu par les différents commentateurs dès qu'il se projettait à l'avant, le leader de la formation Soudal - Quick Step n'avait pas le niveau pour lever les bras, tout comme une bonne partie de son équipe, absente des débats depuis le départ, et souvent à contre-temps ou avec une tactique hasardeuse.

Mikel Landa : malheureusement pour tous les fans du basque, Mikel Landa a encore une fois justifié sa réputation de coureur "surcôté". 14ème du classement général, il peut dire adieu à ses rêves de podium, mais une victoire d'étape reste largement à sa portée en troisième semaine.

Ben O'Connor : décevant depuis le départ du Tour de France, Ben O'Connor est déjà très loin au classement général, et ne semble pas en mesure cette saison de signer un top 5 sur les routes de la Grande Boucle. Tout comme Landa, l'objectif sera donc de lever les bras en dernière semaine.

La réalisation : le gros point noir encore cette année, cette réalisation catastrophique de la part d'Anthony Forestier, un homme chargé de faire vivre une course dont il ne comprend pas le moindre aspect, ce qui n'entraîne qu'agacement et frustration de la part des suiveurs.

Nul doute par conséquent qu'on sabrera le champagne le jour où il sera remplacé.

crédit photo : pauline ballet

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