Tour de France : l’année où jamais pour Nairo Quintana
Après avoir subit de multiples échecs face à Christopher Froome sur la Grande Boucle (2ème en 2013 et en 2015, et 3ème en 2016), 2018 pourrait bien voir enfin Nairo Quintana réussir dans sa quête de succès sur le Tour de France, et ce pour plusieurs raisons.
Chris Froome hors-jeu ?
Même si il a repris la compétition la semaine passée lors de la Vuelta Andalucia, la menace d’une suspension semble peser de plus en plus lourd sur les épaules de Chris Froome, qui a subit un contrôle anti-dopage anormal lors du Tour d’Espagne 2017 (présence trop élevée de Salbutamol), et la possible mise hors-jeu du leader du Team Sky fera forcément les affaires d’un Nairo Quintana, qui deviendra logiquement, l’un des grands favoris pour les observateurs les plus avisés, mais également les sites de paris en ligne, comme NetBet.fr. Dans le cas où Froome ne serait pas suspendu, les chances du leader de la Movistar ne seraient pas par ailleurs moins grandes, puisque comme Quintana l’a appris à ses dépends en 2017, le doublé Tour d’Italie – Tour de France, est très compliqué à réaliser, et personne depuis un certain Marco Pantani en 1998, n’a réussi à signer cet exploit. Le colombien ne renouvellera par ailleurs pas la même erreur en 2018, se contenant d’un programme de courses allégé, ceci afin d’arriver au top de sa forme lors de son grand objectif de la saison.
Un équipe Movistar de feu
Dotée de la paire Alejandro Valverde – Nairo Quintana, l’équipe Movistar avait déjà fière allure en 2017, et en recrutant Mikel Landa, l’un des meilleurs grimpeurs du monde, la structure espagnole a mis tous les atouts de son côté pour permettre à son leader colombien d’atteindre son rêve de victoire et de maillot jaune sur les Champs-Elysées. Reste à savoir si les 3 stars de l’équipe pourront travailler ensemble, mais si c’est le cas, nul doute que de nombreux managers adverses ont déjà des sueurs froides à l’idée de devoir faire face à ce trio de grimpeurs hors-pair.
Un parcours fait pour Quintana
Si l’on occulte la présence de l’étape pavée, qui peut frapper n’importe lequel des favoris tant le facteur chance sera important sur les quelques routes que le Tour de France empruntera à Paris-Roubaix, le parcours de l’édition 2018 de la Grande Boucle semble être taillé pour la Movistar et son leader. Si l’expérience acquise au fil des années devrait en effet permettre à l’équipe espagnole de se sortir sans encombres des pièges de la première semaine, elle devrait également voir d’un bon œil la présence du contre-la-montre par équipes de 35 kilomètres, qui lui permettra de créer des écarts sur certains de ses concurrents les plus dangereux, comme le français Romain Bardet, handicapé par le fait que son équipe Ag2r-La Mondiale ne soit pas à l’aise sur cet exercice.
Une fois cette première semaine passée, la Movistar arrivera sur son terrain, la montagne, et avec pas moins de 7 étapes dédiées aux grimpeurs, dont une arrivée au sommet de l’Alpe d’Huez, Nairo Quintana et ses « lieutenants de luxe » auront tout le loisir de martyriser leurs adversaires, qui finiront certainement par plier sous les coups de butoirs du petit grimpeur colombien. Et si ce n’est pas le cas, il aura toujours le loisir d’enfoncer le clou lors du très difficile contre-la-montre disputé le dernier week-end entre Saint-Pée sur Nivelle et Espelette. Un exercice qui rappellera forcément de bons souvenirs à Quintana, puisque ce dernier a régulièrement brillé de l’autre côté de la frontière, terminant à plusieurs reprises dans le top 10 du toujours très difficile chrono individuel du Tour du Pays Basque.
Des adversaires dispersés ou moins expérimentés
Dernier argument de poids en faveur de Quintana, certains de ses adversaires, hors Chris Froome, ont fait le choix de ne pas avoir le Tour de France comme objectif numéro 1, comme c’est le cas de deux vainqueurs de Grands Tours, Tom Dumoulin et Fabio Aru, qui ont décidé de se focaliser sur le Giro, disputé au mois de mai. Si leur absence laisse le champ encore plus libre au colombien, il faudra néanmoins pour lui compter sur une forte concurrence, même si les lacunes en contre-la-montre de Bardet, Uran ou Dan Martin devraient constituer un frein à leurs ambitions. Tout comme le manque de constance de garçons comme Richie Porte, Geraint Thomas, ou même Vincenzo Nibali, qui a désormais du mal à enchaîner un Grand Tour complet sans vivre la moindre journée sans.