Le passage en Sicile (étapes 4-5-6) : premier point clé de ce Tour d’Italie 2018, le passage en Sicile, abordé après le départ en Israël, et où auront lieu trois étapes. Exigeantes, celles-ci devraient donner lieu à une belle bagarre, notamment lors de la 4ème étape dont l’arrivée sera jugée à Caltagirone, sans oublier la très irrégulière ascension de l’Etna, qui clôturera ce triptyque sicilien. Pour les favoris, il s’agira d’être très vigilants durant cette séquence, car selon la célèbre formule, si la course ne se gagnera pas ici, elle pourrait néanmoins être déjà perdue pour certains.
L’enchaînement Zoncolan-Sappada (étapes 14-15) : si il n’est plus nécessaire de présenter le Monte Zoncolan, et ses 10 kilomètres d’ascension à quasiment 12 % de moyenne, il est néanmoins important de noter, que lors de cette 14ème étape, deux ascension le précéderont, ce qui devrait user un peu les organismes. Et pour les candidats au podium, il s’agira d’être de ne pas vivre un « jour sans », sous peine de perdre tout espoir au classement général. Le point clé de ce week-end de course, résidera aussi dans le fait que l’étape suivante, même si elle apparaît moins difficile que d’autres sur le papier, pourrait être l’une des plus piégeuses du Giro. L’enchaînement de trois ascensions, sans le moindre temps mort dans les 40 derniers kilomètres pourrait en effet être fatal, et la moindre baisse de régime se paiera certainement « cash » à l’arrivée qui sera jugée à Sappada.
Chrono Trento (16ème étape) : placé au lendemain de la seconde journée de repos, ce chrono individuel, même si il apparaît moins difficile que ce à quoi on a pu assister par le passé, s’avérera de nouveau décisif, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, sa longueur, 34,2 kilomètres, ce qui devrait donner un terrain d’expression idéal pour les rouleurs comme Tom Dumoulin qui prendront certainement un maximum de temps sur les purs grimpeurs. Placé après un enchaînement compliqué et une journée de repos, ce chrono pourrait également se révéler très compliqué à digérer pour les coureurs qui auraient un « petit coup de moins bien », sans oublier enfin que certains ont toujours un peu de mal à remettre en route après une journée de repos, et au vu de la distance, ne pas trouver son rythme pourrait couper court à toute ambition de victoire ou de podium final.
Week-end final (étapes 18-19-20) : les organisateurs du Giro en ont l’habitude, et encore une fois, on ne coupera pas à la règle. Pour le plus grand bonheur des fans de vélo, le week-end final s’annonce en effet dantesque avec un menu pas moins de 3 étapes de montagne, et par la même occasion, 3 arrivées en altitude. Si l’on commencera en douceur avec une course de côte le jeudi, où l’arrivée sera située à Pratonevoso, les choses sérieuses commenceront le vendredi avec l’arrivée à Bardonecchia, une ascension longue de 7,2 kilomètres présentant une pente moyenne d’environ 9%, et qui sera à gravir après avoir eu à dompter entre autres, le terrible Finestre, et ses 18,5 kilomètres de montée, la aussi à 9% de moyenne. Enfin pour conclure en beauté, l’avant dernière étape du Giro proposera pas moins de 3 ascension consécutives dans les 100 derniers kilomètres de course, le tout quasiment sans portion de plaine, et pour les grimpeurs, ce sera là la dernière occasion de renverser la course avant l’arrivée à Rome.