Top
Richard Carapaz et la Movistar : si il est souvent de coutume (et à raison) de moquer les tactiques de la Movistar, il faut avoir dans l’autre sens l’honnêteté de saluer la maîtrise dont à fait preuve à ce niveau la formation espagnole durant les trois semaines du Giro, où l’équipe a parfaitement su utiliser la position de Mikel Landa au général pour ne pas subir la course en 3ème semaine. Du grand art, surtout qu’en se servant de l’espagnol comme une arme arme offensive, Movistar a pris des risques.
Pascal Ackermann : 2 étapes et le maillot cyclamen, voici le bilan de Pascal Ackermann pour son premier Grand Tour. Une entrée en matière positive pour le sprinter allemand de la formation Bora-hansgrohe, qui a de plus démontré qu’il avait déjà la caisse pour terminer une épreuve de trois semaines.
Les conti-pro italiennes : souvent moquées pour leur niveau, les Conti-Pro italiennes ont fait mieux que tenir leur rang lors de cette 102ème édition du Giro. Si Androni a de nouveau brillé avec entre autres un succès d’étape, Nippo – Vini Fantini s’est aussi mise en avant grâce à une victoire de Damiano Cima. Quand à Bardiani, elle s’est montrée très offensive, et aura eu le mérite de porter le maillot blanc pendant quelques jours grâce au prometteur Giovanni Carboni, qui a également signé deux top 5.
Giulio Ciccone : vainqueur d’une étape et lauréat du classement de la montagne, Giulio Ciccone est certainement le grimpeur que l’Italie attend depuis quelques années. Archi offensif, le jeune coureur de l’équipe Trek – Segafredo a montré qu’il était physiquement très costaud. Reste peut-être seulement à apprendre à se montrer un peu plus patient, et les succès devraient rapidement s’accumuler pour Ciccone.
Flop
Deceuninck – Quick Step : assez rare pour être signalé, la Quick Step a loupé son Giro. Venue avec l’ambition d’enchaîner les victoires d’étape et de placer Bob Jungels dans le top 10 du général, la structure dirigée par Patrick Lefevere n’a réussi aucun de ces deux objectifs, et rentre bredouille d’un Giro pour la première fois depuis 2012.
Simon Yates : si les déclarations de Yates avaient fait penser à celles de Simoni il y a une quinzaine d’années, le résultat obtenu suite à celles-ci par le britannique équivaut plus ou moins à celui de l’italien. Incapable de peser sur la course, le leader de la Mitchelton – Scott quitte les routes du Giro sur une nouvelle désillusion.
Miguel Angel Lopez : comme de nombreux coureurs colombiens, et malgré des débuts fracassants, Miguel-Angel Lopez semble stagner après quelques années passées chez les pros. Pour preuve, cette bien décevant 7ème obtenue au général, alors que le leader d’Astana avait un boulevard devant lui suite aux défections de Bernal et Dumoulin, suivies des contre-performances de Yates et Roglic. Difficile de l’imaginer remporter un Grand Tour après ce Giro...
Le management de la Lotto-Jumbo : entre l’arrêt « pause naturelle » du ds à un moment décisif, le choix de la compo d’équipe pour épauler Roglic et l’incapacité des coureurs à être présents dans les moments clés, on ne peut pas dire que la Jumbo – Visma ait aidé le slovène à briller sur le Giro. En cause aussi certainement la préparation du Tour d’Italie, car Primoz Roglic a certainement trop couru et trop fait d’efforts lors des épreuves de préparation...
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