Séparation N1- N2 Femmes : le grand débat !

Séparation N1- N2 Femmes : le grand débat !

Cela a un peu déshabillé la Nationale 1 mais c’est probablement un pari sur l’avenir à maintenir. Les meilleures N2 ont probablement leur place en N1 et sont désormais “descendues” d’un niveau, un mal pour un bien.

Les évolutions successives du Boulou et des Macadam Girls en Continental et les disparations de l’étoile filante Sprinter Nice Métropole ou de la DN AURA montrent que le cyclisme féminin amateur se cherche encore.

Quand on voit qu'il y a plus de 60% de DNF/OTL en N2 aux Boucles Guégonnaises (1ère manche de la Coupe de France), cette séparation des pelotons est bel et bien une nécessité : ces jeunes femmes qui galèrent ou qui débutent, il ne faut pas les jeter en pâture dans un peloton mixte composé de N1-N2.

Dans le fictif, elles seraient lâchées et vite dégoûtées. Est-ce la finalité de la Coupe de France ?

La Coupe de France est l’étage intermédiaire de la pratique cycliste, une découverte du haut-niveau, ce sont des courses pour apprendre et maitriser le cyclisme de compétition.

Les 67 DNF N2 des Boucles Guégonnaises vont progresser au cours de la saison et donner de la densité à ces épreuves et un jour peut-être, monter en N1, la suite logique.

Aujourd'hui, nous n'avons pas de base de pratiquantes féminines comme chez les hommes. Les courses par catégories d’âges ou en Pass/Access/Open (on ne sait plus) sont significatives chez les hommes.

La Coupe de France Nationale 2 est un niveau de pratique où les femmes peuvent évoluer doucement avant de faire le grand saut.

Lors d'un échange très intéressant, on me faisait remarque que nous avions une pyramide de pratique inversée : normalement, nous avons une large base de pratiquants et un sommet avec quelques élites.

En France, avec un programme de courses locales plus limitées (le Comité Bretagne fait exception), nous avons un nombre important de partantes en National quand les courses locales ou Pass sont désertées...à tort.

Normalement, ce sont les courses locales qui prennent le rôle de lieu d’apprentissage mais les épreuves à 15 partantes ne font progresser personne hormis les égos et donner une fausse confiance aux championnes de leur quartier.

Il faut donc laisser le temps au cyclisme féminin amateur de se construire en évitant les erreurs de leurs homologues hommes, laisser le temps aux jeunes femmes de s'affirmer physiquement avec des entraînements spécialisés pour acquérir des réflexes de cyclistes de compétition.

Cette scission entre N1 et N2 permet donc d'avoir une véritable différence de niveau de pratique et donner un step de progression supplémentaire aux N2 ambitieuses.

Et vous, que pensez-vous de cette réforme ?

Par Fred Hurlin

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