Romain Grégoire, "The next big thing"

Romain Grégoire, "The next big thing"

Impressionnant chez les juniors, Romain Grégoire continue son apprentissage cette année au sein de la catégorie U23, et au vu des résultats obtenus depuis le début de la saison, on peut aisément dire que le français apprend vite, tout aussi vite qu'il surprend les observateurs en répétant les performances de haute volée.

Quel profil pour Romain Grégoire ?

Alors qu'il est toujours difficile de dresser un profil type pour un jeune coureur, nous avons posé la question à Alex Chenivesse, son manager au sein de la structure Ag2r-Citroen U19. Et pour lui, si le jeune français a d'abord été étiqueté comme un grimpeur, il résume son profil en un mot "complet". Complet car Romain Grégoire est capable de briller sur tous les terrains, que ce soit les parcours difficiles, les chronos, ou même les arrivées massives comme le rappelle son ancien manager, prenant pour exemple les 3 jours d'Axel, où il avait été en capacité d'emmener un sprint pour Mathias Sanlaville. Complet également car Romain Grégoire se frotte déjà à toutes les disciplines, et avec brio puisqu'il a remporté en janvier le titre de champion de France espoirs de cyclo-cross.

Est-il ou non surcoté ?

Pour nous, la réponse est négative, et la trajectoire de Romain Grégoire ne semble pas ressembler à celle d'un coureur qu'on a trop vendu après une ou deux bonnes perfs' au sein de la catégorie juniors. Très bon chez les U19 où il a notamment remporté le titre de champion d'Europe, il a surtout fait preuve d'une très belle régularité au plus haut niveau, remportant pas moins de 14 succès tout au long de l'année. Et c'est cette régularité qui a impressionné les observateurs les plus attentifs, car c'est souvent là qu'on juge une pépite, sur sa capacité à reproduire les performances.

Tout comme on regarde avec attention les premiers pas dans la catégorie U23, et là encore, ce que montre Romain Grégoire donne des raisons de s'enthousiasmer pour la suite, car clairement, ce n'est pas donné à tout le monde et encore moins à un espoir première année, d'enchaîner trois victoires consécutives, surtout sur des épreuves aussi réputées que Liège-Bastogne-Liège, le Belvedere ou encore le Palio del Recioto.

Quid de la suite ?

C'est la question qui est sur toutes les lèvres désormais, quid de la suite concernant le jeune pensionnaire de la Conti Groupama - FDJ ? En effet, lorsque l'on a déjà prouvé que l'on était au-dessus du lot sur les plus belles courses d'un jour du calendrier U23, la question se pose, et la réponse à court terme, se trouve certainement du côté des courses par étapes, et notamment le Baby Giro, le Val d'Aoste et le Tour de l'Avenir, car non seulement Romain Grégoire y affrontera ce qui se fait de mieux dans sa tranche d'âge, mais aussi et surtout, on pourra mieux jauger son niveau en montagne ainsi que ses facultés de récupération, et sa capacité ou non à enchaîner les résultats jour après jour, et ce même si les 3 victoires obtenues récemment en 4 jours amènent à l'optimisme sur le sujet.

Et notamment de 2023

C'est souvent en avril ou en mai que tout se joue en coulisse pour le mercato de la saison suivante, et ce même si officiellement, tout le monde jure ne rien savoir avant le 1er août, date officielle de l'ouverture du marché des transferts, et l'une des grandes questions de l'année, outre celle des cadors en fin de contrat, c'est de savoir où évoluera R.Grégoire en 2023. Déjà courtisé l'an passé à sa sortie des juniors, le français ne devrait pas manquer d'options, et nul doute que les grosses armadas sont déjà sur le coup, car on le rappelle, en France, les pré-contrats sont interdits, et par conséquent, rien ne l'oblige à signer pour la Groupama - FDJ.

Et même si la formation française devrait tenir la corde, il sera compliqué de résister à l'appel des méga-structures comme Ineos ou UAE, capables de proposer un million d'euro annuel de salaire à de jeunes pépites moins prometteuses que Grégoire. Il est donc vraisemblable que les propositions soient plus élevées pour lui, surtout si plusieurs formations sont sur le coup, et côté GFDJ, tout l'enjeu sera d'être en mesure de proposer un salaire jamais vu dans l'équipe à un jeune de 19 ans qui a encore tout à prouver chez les pros. Reste à savoir si ça sera dans les cordes financièrement de la formation au trèfle, mais aussi et surtout si cela correspond à la philosophie de l'équipe de propulser un jeune si vite si haut. Et si ce n'est pas le cas, la question sera de savoir si Romain Grégoire privilégiera son équipe actuelle aux grosses cylindrées du World-Tour.

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