Ride London Classic : symbole d'un World-Tour qui marche sur la tête ?
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Depuis la parution du calendrier World-Tour 2017, les observateurs les plus avertis avaient coché le week-end suivant la fin du Tour de France, où devaient se chevaucher trois épreuves du circuit principal. Tour de Pologne, Clasica San Sebastian, et Ride London Classic, étaient en effet au menu plutôt indigeste de cette fin de mois de juillet. Si personne ne viendra remettre en cause la qualité des deux premières épreuves citées, qui ont toutes les deux leur public, on est loin de pouvoir en dire autant de la dernière création du World-Tour version Brian Cookson.
Il suffit tout d'abord de jeter un oeil à la Start-List de l'épreuve britannique, qui est loin de faire honneur à une course censée appartenir à l'élite, et n'a pas attiré outre-mesure les plus grands sprinters, qui ont préféré passer par la Pologne, ou tout simplement s'accorder un week-end de repos supplémentaire après un Tour de France éprouvant. En s'attardant ensuite sur le parcours, digne d'une des nombreuses étapes de plaine de la Grande Boucle 2017, on pouvait rapidement s'apercevoir que ce dernier n'engageait rien de bon quant à un quelconque suspens sur l'issue de la course, et ce n'est que grâce à un superbe numéro de Stuyven et Trentin, que les (quelques) téléspectateurs ont pu assister à un semblant de suspens dans le final.
Dernier élément, plus gênant celui-ci, car après tout, on pourra toujours se dire qu'il suffit de ne pas allumer sa télé pour ne pas suivre la course, le placement de cette épreuve dans le calendrier. En positionnant une manche du World-Tour dans une des plus grandes capitales européenne au milieu d'un week-end très chargé, puisque l'on comptait pas moins de 6 épreuves UCI ce dimanche, l'instance dirigeante a fait le choix de fragiliser quelques unes des courses tenues à bout de bras par de nombreux bénévoles, qui semblent décidément bien loin des radars de Brian Cookson. Par effet de dominos, celles-ci ont en effet souffert de la présence de l'épreuve londonienne. Et pour ne pas donner l'impression de rendre le problème franco-français, on pensera tout d'abord au Rad Am Ring, classé 1.1, et où seulement 3 formations Conti-Pro étaient alignées au départ, sans la moindre équipe du World-Tour. Ceci étant, l'exemple le plus criant est celui du Tour of Utah, l'une des seules épreuves américaine "stable", qui débute ce lundi, et sera privé cette année de deux de ses équipes phares, Cannondale-Drapac et Trek-Segafredo, dont la présence est pourtant vitale pour attirer les sponsors, les médias, mais aussi et surtout les fans sur les routes.
Alors, Ride London Classic, Simple couac ou symbole d'un World-Tour qui marche sur la tête? A vous de trancher.