Cela fait quasiment un an jour pour jour que le Coronavirus affecte le monde du cyclisme, et à l’heure où l’UAE Tour va s’élancer, tout le monde a forcément en tête l’édition 2020, et le confinement forcé d’une partie des coureurs présents sur place, et contraints de rester comme des pestiférés dans leur étage ou leur chambre d’hôtel. L’occasion aussi pour nous de revenir sur cette drôle d’année, et la manière dont le Covid a modifié et continue de modifier la vie du peloton.
Des émirats à Nice, la découverte de la vie avec le Covid
Si le peloton a découvert fin février les possibles conséquences du Covid à l’occasion de l’UAE Tour, derrière tout s’est très vite accéléré au niveau du calendrier, et si quelques épreuves européennes ont réussi à être maintenues début mars, les annulations et reports sont vite ensuite devenus la norme, jusqu’à ce Paris-Nice, où personne ne comprenait vraiment vu le contexte la nécessité de le disputer, comme si la passion avait laissé place à la peur, et que le vélo était devenu pour beaucoup très secondaire.
Avant une parenthèse de quatre mois
Après Paris-Nice, place au désert niveau sportif, au confinement et à l’attente de jours meilleurs, et ce n’est qu’à partir de la fin juin que la flamme s’est doucement rallumée, avec les championnats de Slovénie et un premier duel entre Roglic et Pogacar tout d'abord, puis le Sibiu Tour et quelques épreuves de classe .2 qui ont permis de nous mettre en appétit, avant d’attaquer dès le premier août, ce qui s’annonçait être une véritable orgie de vélo.
Et une orgie de courses
Les trois Grands Tours, la plupart des classiques, de nombreuses courses par étapes et d’épreuves d’un jour, voici ce qui s’est passé en environ trois mois. De quoi donner le tournis à tout fan de vélo, qui ne savait certainement plus parfois où donner de la tête tant les possibilités d’épreuves à suivre étaient nombreuses. Sympa sur une saison, mais pour être honnête, c’était parfois un peu trop, et il s’est avéré difficile certains jours de vraiment profiter des courses tant celles-ci s’enchaînaient à vitesse V. Toutefois l’heure n’est pas à faire la fine bouche, car la tenue de toutes ces épreuves était vitale pour le monde du cyclisme, et la bonne nouvelle, c’est que les cas de Covid en compétition ont été très peu nombreux.
Suivie d’une nouvelle période d’incertitude
Cette fin de saison tardive annonçait une coupure assez courte, mais malheureusement, le Covid et l’incertitude liée à la seconde vague a vite douché les espoirs d’une reprise en janvier. Bilan, pas de campagne australienne, de nouveaux reports en pagaille, et cette impression encore une fois de ne pas pouvoir se projeter sur l’avenir à court et moyen terme tant l’épidémie est encore présente sur le sol européen. Reste donc à espérer un retour à la normale au printemps, même si rien n’est moins sûr…
Par Charles Marsault