La formation Gazprom - Rusvelo a communiqué lundi 28 mars sur les réseaux sociaux, et ce pour la première fois depuis le début du conflit armé en Ukraine. Si elle ne jette pas l'éponge, l'équipe s'est résolue à laisser partir libres ses coureurs, comme l'a indiqué le manager de la structure dans un entretien accordé à nos confrères de Cyclingnews, et la question qui se pose désormais est la suivante : quel point de chute pour les coureurs de l'équipe, car à cette période de la saison, la plupart des effectifs sont complets, et il sera difficile de trouver une porte de sortie.
Un coup de pouce de leur fédération pour les italiens
Pour Canola, Carboni, Conci, Fedeli, Malucelli, Piccolo et Scaroni, la situation n'est pas la plus compliquée, car grâce à la fédération italienne, ces derniers ont eu et auront l'opportunité de courir la plupart des épreuves UCI de leur calendrier national. Un bon moyen de rester concentré et concerné par la compétition, et pourquoi pas de se mettre en avant pour trouver un contrat stagiaire au mois d'août ou une équipe la saison prochaine.
Pour les russes, les choses sont très compliquées
Malheureusement pour eux, les coureurs russes sont dans une situation très délicate, car dans une premier temps, aucun d'entre eux n'a le niveau requis pour prétendre apporter une plus-value à une formation du World-Tour, et de l'autre, difficile d'imaginer en ces temps incertains une formation prendre le risque d'embaucher un coureur russe, car si pour l'instant ceux-ci sont toujours autorisés à courir, nul ne peut prédire comment la situation va évoluer dans les semaines et les mois à venir. Pour Cherkasov, Chertnetckii, Kochetkov, Nekrasov, Nych, Rovny, Strahkov et Zakarin, on voit donc mal comment une issue positive pourrait être trouvée.
Un coup de chance pour les autres individualités ?
Si les russes et les italiens constituent la majorité de l'effectif, il reste encore 5 coureurs d'autres nationalités qui vont chercher à se recaser dans les semaines à venir. Parmi eux, le grand espoir Mathias Vacek, vainqueur en février d'une étape de l'UAE Tour, et qui devrait logiquement trouver une équipe rapidement vu son potentiel. Ensuite, vient le cas de José Manuel Diaz, un temps annoncé en World-Tour l'an passé et qui pourrait faire les beaux jours d'une Pro Team espagnole, ou tout simplement d'une formation de bas de tableau de 1ère division, surtout à l'heure où la courses aux points UCI bat son plein. Pour Kurkrle et Lunder, le salut pourrait passer par une structure continentale, le temps de quelques mois, alors que Kevin Rivera lui aura plus de difficultés à trouver un contrat, mais pourrait néanmoins retourner au pays, et garder le rythme en participant à des épreuves sur le continent américain.