Présentation 2022 : Ineos Grenadiers (UCI World-Tour)

Présentation 2022 : Ineos Grenadiers (UCI World-Tour)

Pas de grand bouleversement dans l’équipe Ineos Grenadiers qui a procédé par petites touches pour renforcer son effectif à l’intersaison. L’objectif reste de briller par des victoires d’étapes lors des courses par étapes et de viser constamment les classements généraux malgré le déclin de ses leaders.

Données utiles

Nombre de coureurs dans l’effectif : 31

Classement UCI 2021 : 2ème

Site web : https://www.ineosgrenadiers.com/

Mercato 2021/2022

Départs : I. Sosa (Movistar), G. Moscon, Seb. Henao, L. Basso (Astana), R. Dennis (Jumbo-Visma), O. Doull (EF Education-EasyPost), M. Goals (retraite).

Arrivées : E. Viviani (Cofidis), B. Tulett (Alpecin-Fenix), O. Fraile (Astana), L. Plapp (Inform TMX), B. Turner (Trinity Cycling), K. Heiduk (Lotto-Kern Haus), M. Sheffield (Rally Cycling).

Les leaders de l’effectif

Egan Bernal : la prolongation de son contrat jusqu’en 2026 est loin d’être anodine. Après un exercice 2020 raté, le Colombien est revenu sur le devant de la scène en 2021 en remportant le Giro. De quoi reconquérir ses dirigeants et lui offrir sur un plateau le leadership de l’équipe pour le prochain Tour de France. Après s’être fait voler la vedette par Tadej Pogacar ces deux dernières années, Egan Bernal se présentera plein d’ambition au départ de Copenhague.

Richard Carapaz : depuis sa victoire au Giro 2019, il est l’un des coureurs de Grands Tours les plus réguliers du peloton. Second de la Vuelta l’année suivante et troisième de la dernière Grande Boucle, l’Équatorien retrouvera l’Italie en mai prochain pour conserver le titre dans la maison Ineos.

Les revanchards

Adam Yates : il a beau avoir terminé 8e du classement UCI, le Britannique n’a pas franchement marqué l’année 2021. Très régulier, il n’a ajouté que deux victoires à son palmarès et a, une nouvelle fois, manqué le podium de Grand Tour après lequel il court depuis cinq ans. Si beaucoup ne le considèrent plus comme un leader pour les courses de trois semaines depuis longtemps, sa 4e place à la Vuelta est tout autant une déception qu’une injonction à continuer d’essayer. Adam Yates devra néanmoins se faire une place parmi la myriade de grimpeurs Grenadiers.

Geraint Thomas : dans son cas, il est très facile de se convaincre que les plus belles années de sa carrière sont passées. Pourtant, il a profité de sa récente prolongation de contrat pour souligner un élément rassurant : la chute qu’il a subie en première semaine du dernier Tour est venue interrompre « la meilleure forme » qu’il ait connue. 3e en Catalogne, vainqueur en Romandie et 3e au Dauphiné, il est vrai que le Britannique pouvait espérer mieux que son anonyme 41e place. Leader de rechange en 2022, le coureur de 35 ans sera en embuscade si son cadet colombien ne peut assumer son rôle.

Les jeunes talents à suivre

Ethan Hayter : la valse des leaders chez Sky puis chez Ineos a toujours animé les débats. Mais après la dernière saison du jeune Ethan Hayter, difficile de ne pas voir en lui une future tête d’affiche de l’équipe anglaise. Bien malin qui peut aujourd’hui prédire ce que nous réserve le très complet Ethan Hayter, capable de se distinguer au sprint, en montagne et contre-la-montre. Peut-il s’imposer dès cette saison comme le renouveau des Grenadiers ?

Carlos Rodriguez : lui le peut très certainement. Le jeune Espagnol a terminé 2e du Tour de l’Avenir pour sept petites secondes dès sa seconde année Espoir. Sans doute encore un peu tendre pour prétendre concurrencer les Bernal, Martinez, Carapaz, Porte, Thomas ou autres Geoghegan Hart, Carlos Rodriguez a néanmoins le temps de voir venir. Lui qui fêtera ses 21 ans en février dispose de deux saisons pour faire ses preuves au plus haut niveau et prendre du gallon dans l’effectif surchargé d’Ineos.

La valeur de l’effectif 2022 :

4.5/5 

Revenue sur le devant de la scène en 2021 grâce à sa victoire au Giro, Ineos-Grenadiers compte bien prouver que le règne précoce de Tadej Pogacar n’était qu’une anomalie dans l’ère ouverte par les Britanniques il y a de cela une décennie. Très bien armée pour les Grands Tours et les courses par étapes, la formation a plutôt intérêt à assurer de ce côté-là. Car mettre tous ces œufs ou presque dans le même panier est risqué dans ce nouveau contexte de concurrence que la Sky n’avait pas connu en son temps. Dylan van Baarle et Tom Pidcock sur les Classiques, Filippo Ganna sur les chronos et le seul Elia Viviani dans les sprints devront être une garantie de succès sur les terrains où l’armada ne pourra pas miser sur son collectif.

Par Cyprien Bricout

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