Présentation 2022 : EF Education EasyPost (UCI World-Tour)

Présentation 2022 : EF Education EasyPost (UCI World-Tour)

Pas de grand bouleversement dans l’équipe EF qui a procédé par petites touches pour renforcer son effectif à l’intersaison. L’objectif reste de briller par des victoires d’étapes lors des courses par étapes et de viser constamment les classements généraux malgré le déclin de ses leaders.

Données utiles

Nombre de coureurs dans l’effectif : 31

Classement UCI 2021 : 16ème

Site web : https://www.efprocycling.com/

Mercato 2021/2022

Départs : S. Higuita (Bora-hansgrohe), L. Craddock (BikeExchange Jayco), W. Barta (Movistar), J. Whelan (Team BridgeLane), T. van Garderen, J. El Fares, M. Hofland, F. Beppu, M. Docker (retraite), L. Owen (?).

Arrivées : E. Chaves (BikeExchange Jayco), M. Padun (Bahrain-Victorious), O. C. Eiking (Intermarché-Wanty-Gobert), M. Kudus (Astana Qazaqstan), O. Doull (Ineos Grenadiers), L. Wisniowski (Qhubeka-NextHash), M. van den Berg (Conti Groupama-FDJ), J. Shaw (Ribble Weldtite), S. Quinn (Hagens Berman Axeon), G. Steinhauser (Tirol KTM), B. Healy).

Les leaders de l’effectif

Hugh Carthy : sa 3e place à la Vuelta 2020 l’a définitivement fait changer de statut. Hugh Carthy 8e du Giro et vainqueur d’une étape du Tour de Burgos l’an passé, est désormais un leader à part entière d’EF Education au même titre que Rigoberto Uran. On ne sait pas encore comment s’organisera la répartition des Grands Tours mais il faudra compter avec le Britannique qui arrive dans ses meilleures années.

Neilsson Powless : il est l’un des révélations de 2021. Surprenant 5e de l’UAE Tour, il a surtout remporté la Classica San Sebastian. De nouveau 5e des difficiles Championnats du Monde en fin de saison, il s’avère être un bon prétendant pour les courses d’un jour difficiles ou pour les victoires d’étapes sur les Grands Tours

Les revanchards

Les trentenaires colombiens : Esteban Chaves et Rigoberto Uran ne sont plus les redoutables grimpeurs qu’ils furent il y a quelques années. Aucun d’entre eux n’est complètement à la rue, mais chacun veut tout de même faire mieux que jouer le fond du Top 10 du Tour de France dans l’indifférence générale. Qu’ils visent les classements ou les étapes, les deux Colombiens devront rassurer cette année sous peine de se faire griller la priorité par la jeune garde de l’équipe américaine.

Michael Valgren : annoncé comme un futur grand puis quelque peu oublié ces trois dernières saisons, le Danois marche sur courant alternatif. Spécialiste des fins de saison, il est revenu sur le devant de la scène en remportant deux classiques italiennes mi-septembre avant de décrocher la médaille de bronze des Mondiaux. On attend de lui au moins un coup d’éclat au printemps avant de le voir émerger de nouveau après l’été.

Les jeunes talents à suivre

Marijn van den Berg : c’est un recrutement que beaucoup auraient voulu réussir. En grillant la priorité à la Groupama-FDJ, EF s’offre avec Marijn van den Berg un sprinteur en devenir. Vainqueur à sept reprises dans le calendrier UCI et maillot vert du Tour de l’Avenir, le Néerlandais a choisi une équipe dénuée de culture du sprint pour sauter dans le grand bain. Cela lui assurera peut-être d’être aligné rapidement sur les plus belles courses du calendrier. En attendant, il faudra confirmer.

Simon Carr : et si c’était l’année du changement de statut pour Simon Carr ? Formidable équipier tout au long de l’année dernière, le Franco-Britannique formé à l’AVC Aix pourrait bien avoir quelques cartes blanches pour s’affirmer, notamment sur le Tour d’Italie.

La valeur de l’effectif 2022 :

3/5 

Désormais fermement ancrée dans le dernier tiers du classement World Tour, EF Education ne cherche pas à jouer sur tous les fronts. Privilégiant les coups d’éclat sans pour autant se convaincre d’abandonner les classements généraux des Grands Tours, l’écurie américaine s’est dotée d’une solide armée d’artilleurs pour les courses par étapes. La tâche s’annonce plus compliquée sur les Classiques où Alberto Bettiol et Michael Valgren, seuls et irréguliers, ne pourront pas grand-chose face aux armadas de spécialistes. Le constat est le même dans le domaine du sprint.

Par Cyprien Bricout

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