Pogacar au Giro, une aubaine pour Visma, un coup dur pour le Tour de France ?

Nul doute que l'annonce dimanche de la présence de Tadej Pogacar sur les routes du Tour d'Italie au mois de mai prochain n'a pas fait que des heureux, car si la Visma - Lease a Bike peut s'estimer soulagée, les organisateurs du Tour de France, eux, et tous ceux qui espéraient un peu de suspens au mois de juillet prochain, ne doivent pas forcément accueillir la nouvelle d'un très bon oeil. Et ce à juste titre certainement.

En effet, au vu de la domination écrasante de Jonas Vingegaard lors de l'édition 2023 de la Grande Boucle, qui n'avait fait qu'une bouchée de ses adversaires, y compris de Pogacar, le fait que son plus sérieux concurrent arrive au départ de Florence avec un Tour d'Italie dans les jambes, n'augure rien de bon pour le spectacle à première vue.

Car c'est un constat assez implacable, depuis 2 ans, Vingegaard est de loin le plus fort sur une course de trois semaines, et le fait que le seul coureur capable de lui tenir un peu tête ait choisi comme objectif premier le Giro, réduit encore plus les chances de voir quelqu'un en mesure de contester la domination du danois.

Car non seulement, celui-ci est le plus fort, mais il possède en plus la meilleure équipe autour de lui dans l'optique de remporter la course. Sauf incident donc, on peut raisonnablement penser qu'il y aura un monde d'écart entre lui et la concurrence, et que malheureusement pour le suspens, la course risque d'être pliée très rapidement, et se transformer au fur et à mesure de sa progression en un exercice de gestion, où il s'agira seulement de réaliser quelques coups d'éclats pour s'assurer de quelques victoires de prestige, face à une adversité probablement impuissante.

Et c'est ce scénario qui est redouté par de nombreux observateurs depuis l'annonce de Pogacar dimanche...