C’est mon pari le plus osé pour la saison 2020, mais je vois bien et sans « franchouilardise » aucune (enfin j’espère), Romain Bardet être sacré champion du monde en Suisse au mois de septembre, et ce pour plusieurs raisons.
Un programme qui devrait lui apporter de la fraîcheur
Autant d’un point de vu mental que physique, je pense que la construction du programme de Romain Bardet va lui permettre d’aborder sa fin de saison avec beaucoup de fraîcheur. Sur le plan psychologique tout d’abord, le leader de la formation Ag2r-La Mondiale va enfin pouvoir évoluer en se faisant plaisir, et sans avoir à penser à cette pression du Tour de France et à la quête du maillot jaune qui va avec. Ensuite, en se privant d’un très gros effort physique en juillet et en abordant très tôt la préparation des JO, je pense qu’il va partir avec un avantage sur les grimpeurs qui auront laissé beaucoup de plumes sur les routes de la Grande Boucle, et le paieront, que ce soit en août à Tokyo ou en septembre en Suisse.
Meilleur pour moi sur les courses d’un jour
Même si cet avis n’est pas forcément majoritaire, je pense que Romain Bardet est plus proche d’une grande victoire sur une grande course d’un jour que lors d’un Grand Tour, et ce même si il est monté à plusieurs reprises sur le podium du Tour de France. Deuxième des Strade et des mondiaux et troisième de la doyenne en 2018, le français a en effet montré qu’il était tout à fait capable de rivaliser avec les meilleurs lors ce que sa forme était optimale, et sincèrement, il était à mon avis beaucoup plus proche de taper Valverde lors des mondiaux 2018 que de renverser Froome sur les routes du Tour de France 2016
La fin du tout pour Alaphilippe ?
Après les échecs de Bergen, Innsbruck et du Yorkshire, la stratégie de l’équipe de France devrait je l’espère changer, que ce soit au Japon pour les JO, ou bien en Suisse pour les mondiaux, et cela devrait forcément être un avantage pour Romain Bardet, qui avait montré en 2018 qu’il était capable de rivaliser avec les meilleurs sur une course d’un jour difficile, puisque seul Alejandro Valverde l’avait privé d’un titre de champion du monde.
Par Charles Marsault