Au lendemain de la performance ahurissante de Jonas Vingegaard lors de la 16ème étape du Tour de France, c'est un peloton de suiveurs toujours sous le choc qui se réveille pour assister dans quelques heures à un nouveau show certainement, sur les terribles pentes du Col de la Loze. Et avant le départ de l'étape et une nouvelle plongée dans un univers irréel, une question se pose : comment sortir du spectre de la suspicion permanente, et comment s'assurer qu'enfin un jour, la question du dopage ne soit plus qu'anecdotique.
Sortir de la culture du dopage
Le problème numéro un du cyclisme, c'est son histoire pesante, celle des chaudières des années 90, du Tour du renouveau avec Lance Armstrong, de Puerto, de Landis, des steaks de Contador, et cette culture du dopage, alimentée par tous ceux qui sont encore présents dans un milieu où ils ne sont pas les bienvenus.
Si il est impossible de prétendre tout résoudre d'un coup de baguette magique, une piste apparaît comme extrêmement importante, et vitale à mettre en place. Et celle-ci concerne tous ceux qui ont été pris par la patrouille, et qui ont encore pignon sur rue au sein des différentes équipes, alors qu'ils devraient évoluer bien loin des coureurs.
Pour y voir plus clair et limiter l'influence des anciens tricheurs qui peuplent encore les structures, une mesure simple et basique paraît très facile à mettre en place : interdire tout simplement aux différentes formations d'embaucher au sein de leur staff des personnes déjà condamnées pour avoir eu recours à un système de dopage.
Si la mesure paraît forte, elle est quasiment obligatoire, si l'on veut sortir de cette spirale infernale qui finira un jour par détruire le cyclisme. Obligatoire car on ne peut objectivement pas faire confiance à ceux qui ont triché et profité du système pendant tant d'années et pullulent encore dans de nombreuses formations, obligatoire car on ne peut pas non plus laisser de jeunes athlètes qui n'ont rien à voir avec l'histoire de notre sport évoluer auprès de personnes pour qui la "triche" a été quelque chose de normal et d'acceptable pendant tant d'années.
Si cette mesure sera loin d'être suffisante, elle enverra un signal clair aux tricheurs, en permettant de sortir de cette culture toxique du dopage, et si les médias souhaitent également adopter cette politique, le monde du vélo n'en sortirait que grandi.
Par Charles Marsault