Si les choses avaient traîné en 2019, ASO a revu sa copie cette année, en attribuant dès ce mardi 7 janvier les deux dernières invitations en vue du Tour de France 2020. Et si sans surprise, Arkea – Samsic sera bien de la partie, les supporters français verront certainement d’un bon œil la sélection de B&B Hôtels – Vital Concept, qui a été préférée à sa concurrence belge Team Circus Wanty Gobert. Une décision logique selon moi, et ce pour plusieurs raisons.
La perte de Guillaume Martin, l’atout numéro un de Wanty
C’est certainement ce qui a fait le plus mal à Circus – Wanty Gobert, car sans son leader Guillaume Martin, l’équipe belge fait beaucoup moins rêver tout d’abord, mais aussi et surtout, elle perd avec son départ pour Cofidis son seul atout capable de remporter une étape de montagne ou de jouer un top 10 au classement général. Un coup dur donc, et forcément une aubaine pour sa concurrente bretonne.
Sur le plan sportif, la différence n’est pas énorme
Même sans Guillaume Martin, Circus – Wanty Gobert possède pour moi un effectif supérieur à celui de B&B Hôtels – Vital Concept, et qui devrait jouer la première place en Conti-Pro. Ceci dit, la qualité pure d’un effectif ne fait pas tout, car sans Guillaume Martin, la structure belge ne possède aucun argument de poids en vue du Tour de France, alors que du côté des « Glaz », les noms de Bryan Coquard et Pierre Rolland résonnent certainement comme une plus douce musique aux oreilles d’ASO. De plus, en étant objectif, les deux coureurs cités possèdent autant voir plus de chance de jouer une victoire d’étape sur la Grande Boucle que les meilleurs pensionnaires de Circus – Wanty Gobert.
Logique donc de supporter le projet porté par Jérôme Pineau
A partir du moment où la différence sportive n’est pas énorme, il est donc logique pour moi qu’ASO donne un coup de pouce à un projet français, qui a de plus été mis de côté pendant déjà deux saisons. Et si Jérôme Pineau est parfois décrié, il a le mérite de faire vivre une structure, et rien que pour ça, il aurait été dommage à partir du moment où l’effectif tient la route sportivement, de mettre en péril un projet. Pour ça donc, et pour les raison citées précédemment, il est pour moi tout à fait normal de voir les « Men in Glaz » faire leurs débuts sur la Grande Boucle, et tout le mal que je leur souhaite, c’est d’y briller.
Par Charles Marsault