Impressionnant depuis le début de la saison, Julian Alaphilippe a de nouveau dominé ses adversaires ce samedi en remportant Milan San Remo, le premier monument de sa carrière, une victoire qui en appelle certainement de nombreuses autres tant le leader de la formation Deceuninck Quick-Step semble taillé pour les classiques. Reste désormais à savoir si le français pourra enchaîner, peut-être dès le mois prochain à l’occasion de Liège-Bastogne-Liège, mais aussi quels sont les monuments qui peuvent lui convenir.
Milan – San Remo, une course à part
On l’a vu encore aujourd’hui, chaque Milan – San Remo est différent et le scénario varie d’une année sur l’autre. Difficile donc de prédire à coup sûr un autre succès du français lors de « La Primavera ». Quoiqu’il en soit, il devrait tous les ans faire parti des candidats à la victoire, reste à savoir combien de fois il sera comme cette année en position de jouer la gagne, car lorsque les choses se joueront au sprint, ses chances semblent assez réduites.
Les Flandres et Roubaix, deux courses à oublier
Sauf énorme surprise, on ne devrait pas voir le français jouer la gagne ou même s’aligner sur ses deux épreuves. D’une part elles ne conviennent pas du tout à ses caractéristiques (avec un petit bémol pour le Tour de Flandres), et de l’autre, la concurrence au sein de la Quick-Step est très forte. De plus, il est impossible pour un coureur d’être au top des Strade Bianche à Liège, et pour viser les flandriennes, il faudrait donc faire des impasses, ce qui peut s’avérer très risqué.
Liège-Bastogne-Liège, la plus adaptée
Si il n’a pas encore remporté « La Doyenne », cela ne devrait être qu’une question de mois tant c’est le monument qui convient le mieux à Julian Alaphilippe, qui comme on l’a vu ce samedi lors de Milan – San Remo a de plus désormais le statut nécessaire pour avoir une Quick-Step 100 % dévoué à son service. Au vu de cela, l’imaginer remporter la course plusieurs fois paraît plus que probable.
Le Lombardie, oui mais…
Curieusement, puisqu’il a déjà terminé second de l’édition 2017, ce n’est pas forcément le monument qui sera le plus facile à gagner pour Alaphilippe. Enfin si le parcours reste le même dans les années à venir. Si il devrait en effet y faire de nombreuses places d’honneur, le danger pour « Alaph », c’est de tomber sur un grimpeur en état de grâce, qui aura forcément un avantage sur lui dans le final, comme on l’a vu avec Nibali en 2017, et sincèrement, cela aurait sans doute été la même chose l’an passé face à un Thibaut Pinot en état de grâce.
Alors combien de monuments pour Julian Alaphilippe au moment de se retirer des pelotons ? A vous de trancher…
Par Charles Marsault (photo : LaPresse - D'Alberto / Ferrari / Alpozzi)