Déjà présenté comme l’un des favoris pour le maillot vert, Julian Alaphilippe sera l’un des attaquants à suivre sur ce Tour, d’autant qu’il s’est bien préparé sur le Dauphiné, même si la réussite n’a pas été au rendez-vous. On peut également citer Pierre Rolland et Warren Barguil qui sont des outsiders crédibles pour le maillot à pois. Parmi les très bons baroudeurs présents sur ce Tour de France 2020, mais devant composer avec un leader jouant le classement général, nous pouvons citer Bauke Mollema chez Trek-Segafredo, Pello Bilbao chez Bahrein-McLaren, Esteban Chaves chez Mitchelton-Scott et Alexey Lutsenko chez Astana. Ils pourraient faire des étincelles si leur leader ne joue plus le général, ou se glisser dans des échappées tactiques.
Greg Van Avermaet (CCC)
Le champion olympique est un coureur d’expérience spécialiste de l’échappée avec le maillot jaune sur le dos pour conforter son avance au général. Il avait l’an passé fait la première échappée autour de Bruxelles pour prendre le maillot à pois au sommet du mur de Grammont. Il pourrait rééditer cette tactique pour aller chercher le jaune dès la première étape particulièrement indécise puis le gérer à sa façon. Ses résultats depuis la reprise sont très encourageant sur son niveau actuel. Il est accompagné dans son équipe du très offensif Michael Schär, qui s’est montré sur les premières étapes du Dauphiné et sera d’un grand secours pour faire progresser les échappées sur le plat, et d’Alessandro De Marchi pour les étapes plus montagneuses.
Thomas De Gendt (Lotto Soudal)
Bien que tournée autour de Caleb Ewan, la Lotto-Soudal devrait laisser s’exprimer comme l’an passé Thomas De Gendt, qui avait réalisé un numéro en résistant au retour de Julian Alaphilippe et de Thibaut Pinot sur l’étape de Saint Etienne. Pourtant, son niveau n’était pas très rassurant sur le Dauphiné où il a tenté de s’échapper. Même s’il semble moins performant cette saison, il sera toujours craint par ses compagnons d’échappées sur les étapes qu’il aura cochées.
Lilian Calmejane (Total Direct Energie)
Le vainqueur d’étape sur le Tour 2017 à la station des Rousses malgré les crampes, a depuis déçu avec des errements tactiques et des pertes de sang froid qui lui ont coûté entre autres une belle performance à domicile entre Albi et Carcassonne lors du tour suivant. Il a pourtant démontré qu’il avait toujours un bon niveau sur le calendrier français. Privilégiant sur le tour d’Occitanie les échappées au classement général, il reste concentré sur son objectif de victoire d’étape. On espère donc le revoir à son meilleur niveau pour un nouveau coup d’éclat.
Tiesj Benoot (Sunweb)
Coureur polyvalent, Tiesj Benoot sait tout faire ! Epatant sur Paris-Nice en début de saison, il avait assuré une course de mouvement pour échouer de peu à la victoire finale. Auteur de bons résultats avant son abandon sur le Dauphiné, il pourrait profiter des premières étapes pour se lancer dans de grandes manœuvres et tenter d’aller chercher le maillot jaune. Réputé pour avoir du mal à l’emporter, il avait été battu au sprint l’an passé par Daryl Impey à l’étape de Brioude et aura à coeur de chercher sa première victoire sur un grand tour.
Rémi Cavagna (Deceuninck Quick Step)
On vient de l’apprendre ce jeudi, le rouleur auvergnat va remplacer Zdenek Stybar sur le Tour. Rouleur infatigable, adepte des barouds en solitaire que ce soit sur les étapes de plat comme sur des profils plus montagneux, il s’était révélé en s’imposant sur le tour de Californie l’année dernière. Infatigable sur la Vuelta, il s’est porté souvent à l’attaque, aidant Philippe Gilbert à remporter une victoire sur l’étape des bordures avant de s’imposer lui même deux jours plus tard à Tolède. A la manière de Remco Evenepoel, il avait longment tenu le peloton en respect sur la Faun-Ardèche Classic pour une nouvelle victoire en solitaire en début de saison et a récidivé sans succès sur le Dauphiné et à la Bretagne Classic. Champion de France et vice-champion d’Europe du contre la montre, il est en grande forme et le duo avec Julian Alaphilippe s’annonce explosif !
Par Antoine Lacassagne