Le Tour de France à 23 équipes, une décision pleine de sens

Le Tour de France à 23 équipes, une décision pleine de sens

La bonne nouvelle est tombée hier, et il faut saluer toutes les parties qui ont oeuvré pour que les Grands Tours se disputent à 23 équipes en 2021. Face à l'incertitude qui règne en ce moment sur les équipes à cause de la pandémie de Coronavirus, c'était en effet la seule bonne décision à prendre, en tout cas la seule qui avait du sens.

Un coup de frein à l'argument sécurité

La décision de réduire la taille des pelotons à 176 coureurs avait beaucoup fait sourire lorsqu'elle a été prise, enfin plus précisément, c'est l'argument retenu, c'est à dire celui de la sécurité qui n'avait pas convaincu, en "on" ou en "off" les acteurs du milieu. Il faut dire aussi que tant que l'on reste dans des proportions raisonnables, ce n'est pas la réduction de la taille des pelotons qui évite le risque de se retrouver au sol, le véritable problème, c'est cet essaim ou cette boule présente dans le premier tiers du paquet qui augmente le risque de chute, ceci à cause de la tension qui y règne et de l'importance du placement dans les derniers kilomètres.

Un modèle à conserver pour sauver les Pro Conti

Tout l'enjeu selon moi de cette décision, ce sera de conserver cette règle dans les années à venir, car si l'on veut pérenniser la Pro Conti, il faut qu'il y ait plus d'invitations à distribuer pour les organisateurs. On le voit clairement d'ailleurs, même à 23, des équipes vont toujours rester sur le carreau, notamment en Espagne, et surtout, une formation de seconde division qui n'est ni italienne, ni française, ni espagnole, n'a quasiment plus aucune chance de prendre le départ d'un Grand Tour. Un problème clairement, car c'est aussi cet espoir qui attire les sponsors. Et comme la tendance n'est malheureusement à réduire la taille du World-Tour, reste plus qu'à espérer que l'UCI ouvre les vannes, et pourquoi pas, qu'elle permettre aux organisateurs de soutenir les équipes du pays, mais aussi toutes celles qui rêvent du Tour, de la Vuelta ou du Giro.

Par Charles Marsault

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