Plusieurs transferts marquants ont eu lieu la saison passée, notamment à l'échelon World-Tour, mais aussi en Pro Team. L'occasion pour la rédaction de Velo-Club de faire le point sur les bons coups du dernier mercato, mais aussi sur ceux qui n'ont pas forcément réussi à briller sous leurs nouvelles couleurs.
Peter Sagan (Total Energies) : si il n'a plus le niveau affiché lors de ses meilleures saisons, Peter Sagan n'a pas été un flop chez Total Energies. Avec environ 450 points UCI et une victoire d'étape obtenue lors du Tour de Suisse, le slovaque a en effet largement contribué à la seconde place en Pro Team de son équipe. De plus il a apporté une très grosse exposition médiatique, et des sponsors majeurs.
Joao Almeida (UAE Team Emirates) : ni top, ni flop, Joao Almeida a confirmé son niveau de la saison 2021 en réalisant une belle année 2022. Néanmoins, il a manqué à Tadej Pogacar lors du Tour de France, et sa présence aurait pu permettre au slovène de remporter une seconde Grande Boucle consécutive si il ne s'était pas fait déborder dans l'étape du Granon.
Dylan Groenewegen (Team Bike Exchange) : nombreux étaient les sceptiques par rapport au transfert tardif de Dylan Groenewegen chez Bike Exchange. Néanmoins, le sprinter néerlandais a fait taire toutes les critiques en apportant à sa nouvelle formation 1255 points très précieux dans l'optique du maintien en World-Tour, mais aussi pas moins de 7 succès tout au long de l'année.
Christophe Laporte (Team Jumbo-Visma) : ils étaient également très nombreux à mettre en doute le départ de Christophe Laporte chez Jumbo-Visma, mais le français a vite montré qu'il avait toute sa place et toute son importance dans la hiérarchie de sa nouvelle équipe. Vainqueur d'une étape de Paris-Nice offerte sur un plateau par Van Aert et Roglic, il est allé cherché tout seul la seule victoire tricolore lors du Tour de France, avant de collecter une belle médaille d'argent lors de la course en ligne des championnats du monde. Et si l'on rajoute à cela le Tour du Danemark et de nombreuses places d'honneur, Christophe Laporte n'est pas loin d'être le meilleur français de la saison 2022.
Jacob Fuglsang (Israel Premiertech) : tout comme son équipe, Jacob Fuglsang a fait flop cette saison. Recruté pour sauver Israel Premiertech de la relégation, le danois n'a marqué que 700 points et n'a surtout jamais vraiment pesé sur les épreuves majeures du calendrier. Une saison décevante donc, où l'on retiendra simplement la 3ème place obtenue au classement général d'un Tour de Suisse assez particulier.
Alexander Kristoff (Intermarché - Wanty Gobert) : à l'image d'une bonne partie de l'équipe Intermarché - Wanty Gobert, Alexander Kristoff a marché sur l'eau cette saison en accumulant les victoires et les places d'honneur sur les épreuves du calendrier UCI Europe Tour. 6ème également du mondial en septembre, il a montré qu'il avait toujours le niveau physique pour briller au plus haut niveau.
Elia Viviani (Ineos Grenadiers) : dans la lignée de ses saisons chez Cofidis, Elia Viviani n'a pas particulièrement brillé cette année au sein de la formation Ineos Grenadiers. Bilan, il est seulement le 20ème scoreur de son équipe, et n'a levé les bras que sur des épreuves mineures du calendrier UCI Europe Tour.
Michael Storer (Groupama - FDJ) : très attendu après sa grosse fin de saison 2021 avec le Team DSM, Michael Storer n'a pas franchement confirmé et a semblé avoir des difficultés à s'adapter à sa nouvelle équipe. Résultat, il ne figure pas dans les 10 meilleurs scoreurs de la Groupama - FDJ et n'a pas levé les bras en 2022.
Benjamin Thomas (Cofidis) : assurément le bon coup du mercato pour la formation Cofidis, tant le coureur français originaire de Lavaur a réalisé une belle saison 2022. Vainqueur des Boucles de la Mayenne, mais aussi de l'étoile de Bessèges, Benjamin Thomas a également signé un beau top 10 lors de la Bretagne Classic.
Jai Hindley (Bora-hansgrohe) : Battu par Tao Geoghegan Hart lors du chrono final du Giro 2020, Jai Hindley a pris sa revanche cette saison en disposant de Richard Carapaz à l'occasion de la dernière étape du Tour d'Italie et a remporté par la même occasion le premier Grand Tour de sa carrière. Le tout en prouvant également que sa performance de 2020 n'était pas un "one-shot".
Alexsandr Vlasov (Bora-hansgrohe) : très performant tout au long de la saison, Alexsandr Vlasov a multiplié les performances de haute-volée en remportant le Tour de Romandie notamment, ainsi qu'en terminant 5ème du Tour de France. Il aurait même pu prétendre à mieux et notamment à un Tour de Suisse qui lui semblait promis. Malheureusement le Covid est passé par là et a du le contraindre à quitter la course et a mettre en péril sa préparation pour la Grande Boucle.
Gianni Moscon (Astana) : toujours très irrégulier, Gianni Moscon a confirmé encore cette saison qu'il avait beaucoup de mal à enchaîner les bonnes performances. Résultat des courses, on a très peu vu l'italien pour diverses raisons, et il n'a jamais réussi à retrouver le niveau qui était le sien en octobre dernier, lorsqu'il semblait au dessus du lot sur les routes de Paris-Roubaix.
Vincenzo Nibali (Astana) : peu de choses à signaler sur la dernière saison de Vincenzo Nibali parmi l'élite, si ce n'est que le coureur italien a confirmé qu'il était toujours capable de réussir à cibler ses objectifs, comme le prouve la 4ème place qu'il a obtenu au classement général du Tour d'Italie. Un grand coureur, qui manquera certainement à beaucoup au sein du peloton.