La Conti Groupama – FDJ, un concentré de pépites à conserver en 2023

La Conti Groupama – FDJ, un concentré de pépites à conserver en 2023

Lorsque l’on s’attarde sur l’effectif 2022 de la Conti Groupama – FDJ, le constat est plutôt clair et limpide, la formation française possède en son sein un concentré de talents rarement vu dans une structure de développement, et que ce soit les français Martinez ou Grégoire, les kiwis Thompson ou Pithie, ou bien encore des garçons Pickering, Plowright ou autres Watson, nombreux sont ceux qui possèdent une véritable chance, et surtout les capacités pour passer World-Tour en 2023, et tout l’enjeu pour la GFDJ, sera de faire assez de place au sein d’une équipe première en fin de cycle pour pouvoir faire passer à l’échelon supérieur une bonne partie de ses pépites, mais au vu de l’historique de fonctionnement, la tâche s’annonce plus difficile qu’il ne semble.

Rompre avec la tradition des prolongations systématiques

C’est le premier enjeu pour les dirigeants du groupe pro, rompre avec cette tradition de prolongation, qui consiste souvent à offrir systématiquement un ou plusieurs années supplémentaires, à des coureurs qui sportivement n’ont plus depuis plusieurs années, le niveau escompté pour s’illustrer en World-Tour. Fin 2022, il faudra donc être capable de se séparer des éléments qui n’apportent plus satisfaction, sous peine de voir les talents de la Conti fuir dans des structures étrangères.

Bouger assez tôt pour ne pas se faire devancer

C’est la seconde donnée importante lorsque l’on se penche sur ce qui se pratique depuis quelques années désormais. Pour ne pas se faire piquer les talents, mieux vaut bouger assez tôt, ceci afin de ne pas voir arriver une structure plus à l’aise financièrement, et qui n’aura aucun problème pour surenchérir sur un coureur U23. Dans cette optique, il faut espérer que les négociations se fassent assez rapidement pour ne pas tomber dans des cas de figure compliqués, où c’est la taille du carnet de chèque qui dictera la danse après une grosse perf au Tour de l’Avenir, ou Baby Giro, ou lors de n’importe quelle épreuve majeure du calendrier U23. Agir tôt, c’est s’éviter d’avoir le choix entre sortir le chéquier ou perdre un coureur.

Et convaincre les jeunes talents qu’ils auront rapidement leur chance

Le monde évolue, et tout arrive désormais très vite, plus vite qu’il y a 20 ans en tous les cas. Si la formule paraît simpliste, elle s’applique parfaitement au monde du cyclisme, où il est désormais presque normal et évident pour les meilleurs juniors de passer directement en World-Tour, ou en tout cas de ne pas aller au bout de ses années U23. Et vu la vitesse à laquelle les jeunes arrivent à maturité, l’heure où l’on attendait des années et des années pour aligner un jeune coureur sur un Grand Tour est forcément révolue, et c’est là aussi le troisième point majeur pour conserver ses pépites, être capable de leur donner envie de passer pro dans la structure qui les a vu grandir, ce qui signifie leur proposer un calendrier digne de ce nom, et non pas leur servir un « chaque fois en son temps », symbole d’un autre temps pour une génération à qui il faut tout et tout de suite.

Du boulot donc en perspective, et des sueurs froides à venir pour tous les supporters de la formation française, qui sont nombreux à espérer ne pas revivre un épisode Van den Berg à la fin de la saison 2022.

Par Charles Marsault

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