L’assistance électrique va-t-elle aussi se démocratiser pour les vélos de route ?
Divers
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Depuis quelques années, on assiste à un développement important des vélos électriques. Avec une hausse impressionnante des volumes. Les ventes de vélos électrique étaient de 15 000 unités en 2008. Pour l’année 2019, les ventes se sont envolées avec plus de 388 000 vélos électriques vendus. Les VAE représentent désormais 45 % du CA total de marché du cycle ! Le prix moyen s’établit en effet à 1749 €. Chiffres Union Sports et Cycles.
Au niveau des VAE urbains, le marché est plutôt mur. C’est le segment le plus important avec 51 % des ventes. Les avantages du vélo électrique sont en effet nombreux. Le citadin possède une alternative à la voiture pour les trajets entre le domicile et le travail. Le vélo électrique permet de s’affranchir des contraintes citadines comme les bouchons. En cette période de Coronavirus, c’est également un choix plébiscité par rapport aux transports en commun. C’est pourquoi certaines villes proposent des incitations financières importantes pour acheter un vélo électrique.
Les ventes de VTTAE représentent désormais plus de 87 000 unités. Les pratiquants se sont « convertit » assez rapidement. La pratique du VTT électrique présente de nombreux avantages. Il est possible de faire varier son niveau d’effort. L’usage en montagne permet d’éviter d’avoir à prendre les téléphériques pour les adeptes du bike park. Les constructeurs ont également des efforts importants et proposent des modèles performants. Si vous souhaitez acheter un VTTAE, regardez des classements comme celui des meilleurs VTT électrique de Volto Vélo.
Le seul secteur où le vélo électrique ne connait pas un développement exponentiel est le vélo de route. Les ventes ne représentent que 2 % du total. Des fabricants prestigieux comme Pinarello, Specialized proposent pourtant des vélos de route électriques.
Pourquoi le vélo de route électrique ne connait pas un « succès » similaire au VTTAE et au vélo de ville électrique ? Tout d’abord, le prix des modèles ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Le Focus Paralane peut se dénicher sous les 4000 € mais le prix d’un Pinarello électrique ne descend pas en dessous des 5000 €. Et les prix peuvent s’envoler comme pour le Specialized S-Works Turbo Creo SL affiché à 12 499 €. Le deuxième problème est le poids. Le poids est un ennemi pour le cycliste sur route. Or les composants électriques pèsent lourd. C’est notamment le cas pour la batterie qui est l’élément le plus lourd. Les constructeurs doivent donc choisir des solutions coûteuses (cadre carbone, roue carbone…) pour limiter le poids.
Un autre problème pour le vélo de route électrique est d’ordre plutôt psychologique. Pour faire de la route et monter les plus beaux cols, il faut souvent faire des sacrifices pour réussir. Le vélo électrique peut être considéré comme une forme de « dopage ». Pour passer le cap de l’électrique, un cycliste sur route doit regarder les avantages du côté plaisir. Tout d’abord, l’assistance électrique permet de doser son effort. On n’a pas toujours le même niveau de forme. Pour les mauvais jours, on peut régler l’assistance à un niveau assez haut. Et pour les bons jours, il est possible de faire fonctionner le moteur au minimum (ou pas du tout). Le moteur électrique permet aussi d’aller plus loin ou plus haut. Pour les petites sorties rapides avant la tombée de la nuit, on peut se programmer un parcours sympathique. On n’est pas obligé de rester « dans son quartier » à parcourir toujours les mêmes routes.
Est-ce que le futur du vélo de route sera électrique : difficile de le prévoir. L’étape préalable sera déjà de passer la barrière des croyances. La prochaine phase importante sera aussi au niveau technologique. Les constructeurs pourront il proposer des systèmes plus compacts et légers sans faire grimper la facture ? L’avenir le dira. Electrique ou musculaire, l’important est de se faire plaisir !
