Jeferson Ruiz, la nouvelle pépite colombienne qui arrive en Europe

Peu auraient misé sur Jeferson Ruíz, de son nom complet Jefferson Armando Ruíz Acuña, au départ de la dernière Vuelta del Porvenir en novembre dernier. Sur la liste des inscrits, les suiveurs avaient tendance à cocher les noms de son coéquipier Germán Gómez ainsi que celui d’Esteban Toro, respectivement 3^ème et 2^ème à l’issue de la dernière journée. En s’imposant au classement général, ce grimpeur venant de Siachoque, dans le département de Boyacá, a bouleversé la hiérarchie des juniors en Colombie.

Encore très méconnu, pour ne pas dire totalement inconnu, avant de prendre le départ de la course, celui qui est surnommé « chiquitín » en raison de son petit gabarit, avait été très discret au cours de ses années chez les cadets puis lors de ses premiers mois chez les juniors. Ne levant les bras qu’à l’occasion d’une course locale dans le département de Boyacá, ainsi que sur la dernière étape de la Clásica de Aguazul, marqué par l’absence des principaux juniors colombiens, Ruíz a crée la surprise pour s’imposer sur la plus grande course de -19 ans en Colombie. Lui qui n’avait pas fait mieux que 30^ème au sommet du Romeral, à plus de 7’ de l’Equatorien Bryan Obando et de Germán Gómez, lors de la Clásica de Soacha, course de préparation à la Vuelta del Porvenir, a su s’imposer avec autorité à Támara, ville d’arrivée de l’étape reine de la Vuelta del Porvenir. Répondant sans problèmes aux attaques de ses adversaires les jours suivants, sa victoire ne fut plus qu’une formalité. Par ailleurs, Ruíz n’est autre que le successeur de Rigoberto Urán, dernier vainqueur de la course en tant que J1 en 2004.

Formé par Víctor Becerra, médaillé de bronze lors des championnats du monde sur route amateurs en 1995, Ruiz a annoncé récemment son départ vers l’Italie. Le jeune colombien devrait rejoindre la petite équipe italienne ASD Firono Pioppi. À l’image d’Egan Bernal, Jeferson Ruíz est confié aux mains de l’Italien Andrea Bianco, l’entraîneur de la sélection nationale colombienne de VTT, qui avait permis au dernier vainqueur du Tour de France de rejoindre l’Italie fin 2015.

C’est donc avec un nouveau statut que Ruíz devrait courir 3 mois en Italie avec pour objectif de participer aux championnats du monde en Suisse puis de défendre son titre sur la Vuelta del Porvenir.

Par Thomas Fiolet (photo : federacion colombiana de ciclismo)