Flèche Wallonne, Dylan Teuns s'impose au bout de l'ennui

Flèche Wallonne, Dylan Teuns s'impose au bout de l'ennui

Comme tous les ans, la Flèche Wallonne a fourni le même scénario, c'est à dire une petite course d'usure jusqu'au dernier kilomètre, avant une explication finale entre puncheurs sur les hauteurs du Mur de Huy. Un scénario qui lasse de plus en plus les fans de cyclisme, qui ont encore été nombreux hier à exprimer leur désarroi face au manque d'inventivité des organisateurs.

Une longue procession jusqu'au Mur de Huy

Comme tous les ans, une échappée matinale a pris le large avant de se faire reprendre dans le final de la course, une échappée pourtant jugée intéressante sur le papier avec la présence de machines à rouler comme Bruno Armirail ou Daryl Impey, mais malheureusement ces derniers n'ont jamais eu assez d'avance pour prétendre à jouer un rôle dans le final de la course, et si la Cofidis à bien tenté de mettre à mal les plans des puncheurs dans l'ascension de la Côte de Cherave, personne n'a vraiment tenté de profiter du mouvement initié par la formation française, comme si la résignation était de mise face au scénario écrit à l'avance et vu de manière systématique depuis de nombreuses années.

Une bataille de 300 mètres

Et inévitablement, ce qui devait avoir lieu a eu lieu, et les puncheurs se sont joués la gagne dans les 300 derniers mètres du Mur de Huy. Un spectacle sans saveur, bien loin de ce qu'on a pu voir depuis le début de l'année, et un vainqueur surprise, Dylan Teuns, qui a su se montrer le meilleur dans les terribles pentes menant vers l'arrivée. Derrière lui, on retrouve l'inusable Alejandro Valverde, suspendu il y a une dizaine d'années et qui à bientôt 42 ans ne semble pas être atteint par le poids des âges, et aurait pu remporter après un mois sans compétition un nouveau succès de prestige sur sa course de prédilection.

Se ré-inventer ou perdre en intérêt ?

Comme évoqué en introduction, de plus en plus de fans se détournent de la course tant celle-ci est soporifique, et il suffit d'aller faire un tour sur nos forums pour s'apercevoir rapidement de la chose. Reste à savoir si ASO aura la volonté de se ré-inventer pour éviter encore une fois l'an prochain un scénario écrit à l'avance, car là, et même si bien évidement l'usure joue forcément son rôle, on a un peu l'impression en exagérant volontairement le trait que si les 20 meilleurs puncheurs du peloton s'élançaient en départ arrêté au pied du mur avec un ou deux équipiers, le résultat à l'arrivée serait plus ou moins identique, et les suiveurs n'auraient pas à s'infliger ou à se détourner du reste de la course.

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