Souvent jugée comme dépassée ou bien encore dénuée de sens au vu de sa structuration, la division continentale ne semble pas être adaptée au système. Pire encore, elle permet une très grande confusion entre les différentes équipes, en plaçant sur le même plan, ceux qui payent leurs coureurs (même à minima), et ceux qui font courir bénévolement ceux qui sont engagés sous leurs couleurs, sans oublier tous ceux qui financent leur place au sein des effectifs.
Dans ce contexte, il apparaît comme urgent de changer les règles, et de séparer notamment la division continentale en deux parties. Des parties distinctes donc, avec d'un côté ceux qui payent leurs coureurs, et qui peuvent donc être considérés comme des professionnels, et de l'autre tous ceux qui sont sur une pratique "amateurs".
Car sans faire offense à qui que ce soit, lorsque l'on n'est pas rémunéré on n'est pas un coureur pro, et on ne doit donc pas participer à des épreuves de Pro Series ou de classe .1, inscrites au calendrier UCI.
Exit donc des courses "pro" toutes ces formations qui décident de ne pas jouer le jeu et qui ne fournissent pas de salaire tout en profitant de l'exposition des courses. Exit toutes ces équipes "tempête" qui profitent du système et du rêve de jeunes coureurs de passer pro, et tant pis malheureusement pour ceux qui n'ont pas les moyens de verser ne serait-ce qu'un petit salaire à leurs coureurs, car la professionnalisation du cyclisme passe par là.
Par une rigueur vis à vis des structures qui limitera les abus, et qui permettra de classer dans une quatrième division toutes ces formations pour la plupart obscures, qui rapportent un peu d'argent lors de leur inscription sur les listes de l'UCI, mais qui n'ont absolument pas leur place sur des épreuves pro.
Car ne nous y trompons pas, si la mesure peut paraître radicale, elle permettra aussi de récompenser ceux qui font le boulot, et qui se voient refuser des invitations à cause du copinage, du conflit d'intérêt ou autre réjouissance, qui permet d'attribuer une Wild-Card au copain plutôt qu'à celui qui mérite sportivement.
Sans oublier une chose, que l'on peut apercevoir en Asie, où souvent les intérêts divergent, et où on préfère inviter n'importe quelle structure plutôt qu'une concurrente de sa formation nationale phare, qui risquerait de se voir dépasser au classement UCI, ou tout simplement marquer moins de points.
Des points utiles, que ce soit pour les différents quotas ou bien encore pour les premières places des classements continentaux, qui attribuent des invitations sur le même système que celui des Pro Team.
Par Charles Marsault