Après un peu plus de deux mois de compétition, et devant le débat qui continue d'exister sur les forums spécialisés ou les réseaux sociaux par rapport à la réduction de la taille des équipes au départ des courses, la rédaction de Velo-Club.net vous propose de faire un premier bilan sur les effets de cette mesure.
Paris-Nice et Tirreno-Adriatico, statut-quo
Pour cette première photographie, nous avons choisi de prendre pour exemple les 2 plus grosses épreuves par étapes disputées depuis le début de saison, à savoir Paris-Nice et Tirreno-Adriatico. Concernant la première citée, et comme ce fut le cas l’an passé, 1 seul coureur a pu s’extirper du peloton en début d’étape pour jouer la gagne, et c’est Jérôme Cousin qui a eu cet honneur. De l’autre côté des Alpes, rien n’a bougé non plus, puisque comme ce fut déjà le cas en 2017, aucune échappée n’a pu résister au retour du peloton, équipes de 7 ou pas.
Quel bilan après 2 mois de compétition ?
Pour dresser ce bilan, nous avons décidé d’extraire l’ensemble des courses WT et .HC par étapes, ainsi que les classe .1 qui se sont déroulées sur le continent européen depuis le début de saison. Et Sur un total de 54 étapes en ligne (nous avons retiré les chronos), rien n’a vraiment évolué dans un sens ou dans l’autre lorsque l’on compare les chiffres d’une année sur l’autre. Si en 2017, seules 3 échappées sont allées au bout, on fait en effet à peine moins bien en 2018, puisque l’on a vu 2 échappées victorieuses. Une variation très faible donc, puisque elle est de moins de 2 %.
Comment analyser ces chiffres, et quel légitimité leur donner ?
Si ces premiers chiffres sont bien entendu à prendre avec des pincettes, puisque la saison a seulement débuté depuis deux mois, ils donnent néanmoins une première tendance, quant à l’évolution des scénarios de course, que ce soit en World-Tour, ou sur des épreuves des circuits continentaux. Et n’en déplaise aux défenseurs des équipes de 7, voir de 6, force est de constater que rien n’a changé pour le moment, et qu’il faudra peut-être regarder ailleurs pour assister à plus de spectacle (parcours proposés, salary cap, etc.), car pour l’instant, les plus critiques diront même que le coureur de l’équipe qui a disparu, c’est le baroudeur. Alors simple fait particulier de début de saison ou véritable tendance qui se confirme, rendez-vous après la Vuelta, pour tirer là, un vrai bilan de la saison.
Par Max Conterdo et Charles Marsault