Edito : présider l'UCI est-il un boulot à temps partiel ?

Edito : présider l'UCI est-il un boulot à temps partiel ?

Quelle ne fut pas ma surprise ce matin au moment de découvrir que le président de l'UCI, David Lappartient, était prêt à postuler à la tête du CNOSF si sa candidature faisait consensus, comme le rapporte le journal Lequipe.

En effet, et à moins de considérer que diriger l'UCI est un boulot à temps partiel (ou qu'une quelconque démission soit à l'ordre du jour), il paraît assez curieux de vouloir se rajouter une nouvelle tâche tant les chantiers sont nombreux en ce qui concerne le monde du cyclisme, qui mérite d'avoir à sa tête, un président qui est concentré à 100% sur sa tâche.

D'autant plus curieux que le "boss" de l'UCI est déjà président du conseil départemental du Morbihan, une fonction qui là aussi doit nécessiter une attention assez forte.

Partant de ces différents constats, comment peut-on sereinement envisager que celui qui est à la tête de la famille du cyclisme, puisse se disperser et s'éparpiller en envisageant une mission qui elle aussi oblige un engagement de tous les instants ?

Une question qui mérite d'être posée, et qui devrait certainement faire écho chez tous ceux qui ne cessent depuis de nombreux mois d'alerter sur les différents problèmes auquel le milieu du cyclisme est confronté.

Car entre le développement du cyclisme féminin, les enjeux écologiques, la question de l'équité dans notre sport, les appels à la plus grande vigilance par rapport au dopage, l'amateurisme de certaines instances, la sécurité des coureurs, et les problèmes posés par les différents abus (Zaaf, B&B, photo-finish, etc), les dossiers ne manquent et réclament une attention énorme, dans l'intérêt supérieur du cyclisme, qui mérite mieux qu'un temps partiel à sa tête !

Par Charles Marsault

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